Elisabeth Borne était l'invitée exceptionnelle de 20H de TF1, vendredi 20 mai, au soir de l'annonce du nouveau gouvernement.La Première ministre a défendu "un gouvernement paritaire" et promis de mener des réformes "dans le dialogue, au plus près de ce que vivent les Français".
Au soir de l'annonce de son gouvernement, ce vendredi 20 mai, Elisabeth Borne a accordé à TF1 son premier entretien depuis sa nomination à Matignon par Emmanuel Macron. La Première ministre a défendu les choix opérés pour constituer son équipe, et promis de mener les prochaines réformes "dans le dialogue".
Voici ce que l'on peut retenir de cet entretien.
"De nouvelles figures compétences et engagées"
Quelques heures après la nomination de ses ministres, Elisabeth Borne a fait valoir que le gouvernement qu'elle va diriger "est paritaire" - on compte 14 femmes et 14 hommes - et qu'il associe "de nouvelles figures compétentes et engagées", parfois peu connues du public et des responsables politiques déjà bien identifiés par les Français.
Interrogée en particulier au sujet du nouveau ministre de l'Éducation, l'historien Pap Ndiaye, déjà attaqué par l'extrême droite, Elisabeth Borne a estimé qu'il était au gouvernement "parce qu'il partage avec Jean-Michel Blanquer - son prédécesseur, NDLR - l'objectif d'offrir à nos enfants l'excellence et l'égalité des chances". "Il y a des acquis, sa feuille de route est d'aller plus loin et de le faire avec les enseignants, parents d'élèves, élèves, associations", a-t-elle ajouté.
Sa méthode : "le dialogue"
La nouvelle cheffe du gouvernement est en outre revenue à plusieurs reprises sur la méthode qu'elle veut incarner. Évoquant son prédécesseur Jean Castex, elle a assuré avec lui "beaucoup de choses en commun", et en particulier sur "le dialogue social".
"Les politiques publiques se bâtissent dans le dialogue, au plus près de ce que vivent les Français", a expliqué celle qui devra porter la controversée réforme des retraites à 65 ans, promesse de campagne d'Emmanuel Macron. "Une méthode de construction de nos politiques qui se fasse dans le territoire, en associant élus locaux, forces économiques, syndicales."
Sa priorité : le pouvoir d'achat
Elisabeth Borne a confirmé que le pouvoir d'achat constitue la priorité du quinquennat. "Le premier projet de loi portera sur ces sujets pour pouvoir continuer à protéger les Français", a-t-elle indiqué, en référence au "plan inflation" qui doit en principe être présenté avant même les élections législatives, début juin.
"On continuera à protéger le pouvoir d'achat des Français", a-t-elle insisté, citant plusieurs chapitres du projet, le chèque alimentaire, le bouclier tarifaire, la remise sur le carburant et "des mesures très attendues sur la revalorisation des retraites, des minima sociaux, le triplement de la prime pouvoir d'achat".
Alors que certaines sources évoquaient, dans le cadre de ce "plan inflation", la possibilité d'un blocage des indices de loyers, la Première ministre a toutefois dit "se méfier des fausses bonnes idées". "On va regarder ce sujet", a-t-elle simplement indiqué.
La Première ministre a également évoqué les voitures électriques en leasing à moins de 100 euros par mois, mesure promise par Emmanuel Macron dont la mise en œuvre incombera à la nouvelle ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher.
"J'ai à cœur de rendre à mon pays ce qu'il m'a apporté", a conclu la cheffe du gouvernement, qui a aussi promis de "se battre pour toutes les femmes" sur les sujets du sexisme et des discriminations.