En Afrique, "Macron a eu raison de faire du rentre-dedans" à Moscou, qui n'écoute "que la force"

S.M
Publié le 29 juillet 2022 à 10h38
Elizabeth Martichoux poursuit son aventure à LCI et conserve les commandes de l'Interview Politique de 8H30. Avec son long format, Elizabeth Martichoux recevra, du lundi au vendredi, un invité au coeur des enjeux de la présidentielle, politique ou membre de la société civile.
Elizabeth Martichoux poursuit son aventure à LCI et conserve les commandes de l'Interview Politique de 8H30. Avec son long format, Elizabeth Martichoux recevra, du lundi au vendredi, un invité au coeur des enjeux de la présidentielle, politique ou membre de la société civile.

Lors de sa tournée en Afrique cette semaine, le chef de l'Etat a taclé plusieurs fois Poutine.
Cette attitude "fait écho à la position russe", qui "n'écoute plus que la force", selon le général Dominique Trinquand, invité de l'interview politique de LCI.
Un "message totalement opposé" à celui de la Russie, que Macron "a eu raison" de tenir.

Un changement de ton évident. Lors de son voyage diplomatique en Afrique, cette semaine, Emmanuel Macron est sorti de sa ligne assez accommodante, pour tacler à plusieurs reprises la Russie de Poutine. Une agressivité nouvelle - le chef de l'Etat a notamment qualifié Moscou de "l'une des dernières puissances impériales coloniales" - qui  "fait écho à la position russe", analyse le général Dominique Trinquand ce vendredi sur le plateau de LCI. 

"Pour les Russes, il n’y a plus que la guerre, donc Moscou n’écoutera plus que la force, donc parlons en force", déroule l'ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU. Cette tournée africaine du président français s'est faite en même temps que celle ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Le Français s'est rendu à l'ouest, tandis que Lavrov était à l'est du continent.

"La France est écoutée en Afrique"

Alors que Macron "parlait beaucoup aux pays africains anglophones, car il ne voulait pas de la 'Françafrique'", Dominique Trinquand remarque ainsi que le chef de l'Etat a opéré un "changement d'attitude" lors de ce voyage. "S'il ne veut toujours par la Françafrique, il a parlé à des pays africains francophones, dont la Guinée-Bissau, qui va présider la Cédéao - toute la région ouest africaine", explique le spécialiste en relations internationales. Pourquoi ? "La France est écoutée en Afrique et elle travaille avec les Africains. Donc Macron est allé leur parler vérité", estime-t-il. 

En assurant à ses interlocuteurs que "nous sommes des vrais amis, pas là pour vous dépouiller", Emmanuel Macron a apporté "le message contraire de celui de Monsieur Lavrov qui a été en Afrique de l’Est, au Congo, en Ouganda et en Ethiopie", ajoute Dominique Trinquand. "Les Russes, eux, apportent des armes, et Wagner des mercenaires qui se payent sur la bête", explique-t-il. "Et Macron a eu raison faire du rentre-dedans maintenant et de tenir cette ligne de message totalement opposé", estime encore le spécialiste. 

Concernant le conflit en Ukraine, "les Africains ne sont pas pour, ni contre, ce n’est pas leur guerre", rappelle-t-il. "Ils ont été très choqués par l’accueil des réfugiés ukrainiens en Europe comparé à celui des réfugiés africains qui étaient en Ukraine, et qui se sont vu refuser le passage", note encore le spécialiste.


S.M

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