La réforme des retraites adoptée, la rue en colère et les oppositions grondent

VIDÉO - Réforme des retraites : les secrets des ultimes négociations

par La rédaction de TF1info | Reportage Marie Chantrait, Frédéric Delpech, Sehla Bougriou
Publié le 15 mars 2023 à 11h15
JT Perso

Source : JT 20h Semaine

Tout va se jouer jeudi pour la réforme des retraites : sauf surprise, les députés se prononceront sur le texte qui repousse l'âge légal de départ de 62 à 64 ans.
Le gouvernement n'ayant pas la majorité à l'Assemblée, il tente de convaincre des élus d'autres bords de voter en faveur du texte.
Le 20H de TF1 dévoile les coulisses de ces intenses tractations.

Le gouvernement le sait : pour faire voter sa réforme, il est impossible de compter sur les voix de la gauche, ni sur celles du RN. Un seul allié possible, Les Républicains. Au palais Bourbon, ils sont 61, des élus qui attirent tous les regards. Le chef du parti, Éric Ciotti, et le chef des députés, Olivier Marleix, voteront pour la réforme. Avec eux, plus de la moitié du groupe fera de même. Mais des opposants au texte donnent de la voix dans les rangs LR : ils sont une vingtaine dans ce cas, sans compter les indécis. Alors le gouvernement tente de les convaincre, député par député.

"Rien que ce week-end, j’ai reçu deux appels de ministres"

Un ministre nous le confie : "C’est pas sale en soi d’appeler les gens et de demander 'tu votes ou pas ?' C’est surtout le boulot des ministres Darmanin et Le Maire... Dussopt aussi". Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, d'anciennes figures de la droite. Une députée du groupe LR nous parle de coups de fil répétés : "Rien que ce week-end, j’ai reçu deux appels de ministres. C’est plus qu’en un an".

Lire aussi

Et face caméra, un élu va même plus loin. "Ils m’ont dit qu’effectivement, si je pouvais changer d’avis, on pourrait faire des efforts sur une circonscription par rapport à tel et tel projet", assure Pierre Cordier, député (LR) des Ardennes, qui dit leur avoir répondu qu'il n'était "pas à vendre". 

Des députés récompensés dans leur département en échange d’un vote ? Un conseiller du gouvernement minimise : "On peut faire avancer un dossier, mais imaginer qu'on débloque des millions d'euros pour un territoire, c'est du pur fantasme". Mais c'est bien du vote des LR que dépendra l'adoption ou non de la réforme. Mardi soir, selon un ministre au centre des négociations, le dernier comptage était toujours très serré.


La rédaction de TF1info | Reportage Marie Chantrait, Frédéric Delpech, Sehla Bougriou

Tout
TF1 Info