Les agressions et les menaces contre les élus locaux explosent en France

VIDÉO - Démission du maire de Saint-Brévin : "On essaye de nous mettre la responsabilité sur le dos", déplore Éric Zemmour

par M.L
Publié le 21 mai 2023 à 16h32
JT Perso

Source : JT 20h Semaine

Le président de Reconquête!, invité du Grand jury RTL-LCI-Le Figaro, a de nouveau condamné l'incendie de la maison du maire de Saint-Brévin-les-Pins, qui l'avait poussé à la démission.
L'édile avait été la cible de pressions de l'extrême droite pour un projet de centre d'accueil pour demandeurs d'asile.
Fervent opposant au projet, Éric Zemmour se défend toutefois de toute responsabilité dans les attaques subies par l'édile.

"Pas mes méthodes." Invité du Grand jury RTL-LCI-Le Figaro, Éric Zemmour est revenu sur la démission la semaine passée de Yannick Morez, maire de Saint-Brévin-les-Pins, après l'incendie criminel de sa maison. Pour son soutien au projet de centre d'accueil pour demandeurs d'asile (Cada) voulu par l'État dans sa commune de Loire-Atlantique, l'édile avait été ciblé pendant des semaines par des menaces de l'extrême droite. "J’ai condamné et je condamne la façon dont ce maire a été traité, c’est absolument scandaleux. On ne brûle la maison d’un élu", a tonné le président de Reconquête!. 

Si plusieurs manifestations avaient été organisées à l'appel en particulier de sa mouvance pour protester contre ce projet de transfert de centre d'accueil, l'ancien candidat à la présidentielle se défend de toute responsabilité dans les attaques essuyées par le maire. "Depuis deux semaines, on essaye de nous mettre la responsabilité sur le dos (...) je vois bien l’opération de manipulation médiatique qui est l’œuvre", a-t-il encore affirmé., indiquant qu'il se contentait de "conteste(r) les décisions qui sont prises de placement et de répartition des migrants".  

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Interrogé sur une lettre qu'il a transmise aux habitants de la commune huit jours après l'incendie, pour les appeler à s'opposer au projet, il a assuré avoir seulement "dit la vérité". Quant au timing de ce message, il a fait valoir qu'"il n’y a(vait) pas de bon moment".

L'ex-polémiste a aussi brandi à nouveau la notion de "grand remplacement", théorie xénophobe, selon laquelle la population européenne serait remplacée par des populations africaine et maghrébine, est contestée par les géographes. "Il ne faut pas s’étonner que le grand remplacement à l’œuvre en France depuis des années finisse par provoquer des réactions vives, voire violentes. Je ne les approuve pas, je ne les légitime pas, mais cela va devenir de plus en plus fréquent."


M.L

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