RÉACTION EXCLUSIVE - Alors qu'il s'entretenait avec des artisans du Made in France, à l'Elysée vendredi 17 janvier, Emmanuel Macron a réagi à l'intrusion, dans la matinée, de militants syndicaux dans les locaux de la CFDT.
Il condamne les faits avec la plus grande fermeté. Ce vendredi 17 janvier à l'Elysée, Emmanuel Macron a réagi à l'intrusion dans les locaux de la CFDT de militants grévistes, protestant contre les appels à cesser la mobilisation de Laurent Berger, patron de la centrale syndicale.
"Toute ma solidarité avec cette confédération syndicale"
Au micro de TF1/LCI, le chef de l'Etat a estimé que "ces violences sont une honte pour notre démocratie". "Je condamne avec la plus grande fermeté ce qui s'est passé cet après-midi. J'ai appelé le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger, les violences à l'égard de syndicalistes, quelles que soient d'ailleurs les confédérations syndicales, sont une honte pour notre démocratie et [sont] inacceptables", a déclaré le chef de l'Etat. "Je veux dire toute ma solidarité avec cette confédération syndicale (...) La justice passera, je l’espère, le plus vite possible", a poursuivi Emmanuel Macron.
"Il est clair que le débat démocratique n'est possible que dans le calme et dans le respect (...) Dans une démocratie, les idées peuvent s'échanger. On vote pour choisir ses dirigeants, ce sont nos représentants qui votent nos lois. Cette liberté, elle requiert le respect, elle requiert la décence, elle doit condamner tous les discours de haine et de brutalité", a-t-il encore dit.
Ce vendredi, des individus sont entrés dans les locaux de la CFDT. "Quelques dizaines d'individus se sont introduits violemment dans les locaux de la confédération" et ont "agressé verbalement et physiquement des salariés", a dénoncé Laurent Berger, le secrétaire général du premier syndicat français, dans un tweet. Cette intrusion a suscité de nombreuses réactions, politiques et syndicales, ce vendredi.
"Il n'y a pas eu d'intrusion violente"
Pour les militants présents, il n'y a eu aucune violence. Anasse Kazib, délégué Sud Rail et présent dans les locaux de la CFDT l'assure : "Laurent Berger peut raconter toutes les cracks qu’il veut, il n’y a pas eu d’intrusion 'violente' à la CFDT. Toutes les portes étaient ouvertes. C’est un siège dans lequel les gens ont le droit de venir. On est venus avec l’envie de dire ce qu’on avait à dire. C’est une coordination d’une trentaine de secteurs de la RATP et SNCF", a-t-il soutenu auprès de LCI.
"On a un collègue qui s’est fait déchirer sa veste par un dirigeant de la CFDT. On n'ira pas porter plainte. On est venus, on a pris la parole cinq minutes. L’âge pivot n’est pas le cœur de notre bataille. La grève est aux grévistes. Les assemblées générales sont souveraines. Ce n’est pas à Laurent Berger de décider pour les grévistes", a soutenu le syndicaliste.
A la suite de l'intrusion de plusieurs individus au siège de la CFDT cet après-midi, la CGT a tenu à faire savoir qu'elle ne "cautionnait pas ce type d'action". Dans un communiqué, elle explique que "quels que soient les désaccords possibles entre organisations syndicales, la CGT ne cautionne pas ce type d’action."
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