Valérie Pécresse s'est défendue ce mardi sur France 2 des critiques qui lui sont adressées pour avoir évoqué la "théorie du grand remplacement" lors de son meeting dimanche.Selon elle, il s'agit d'une polémique "montée".
Pour Valérie Pécresse, il s'agit d'une polémique "montée" par ses adversaires sur ce qu'elle a qualifié de "théorie de la haine et de la peur". Depuis son premier meeting dimanche, la candidate LR est critiquée pour avoir évoquée "la théorie du grand remplacement". "Nous sommes à la croisée des chemins" mais il n’y a "pas de fatalité, ni au grand remplacement, ni au grand déclassement", avait-elle déclaré sur la scène du Zénith, à Paris.
"Soyons très clairs, je suis le vrai rempart républicain à la théorie du 'grand replacement'. (...) Je la déteste, je la combats. Cette théorie est une théorie de la haine et de la peur", a déclaré la candidate LR sur France 2 ce mardi.
Il y a un jeu malsain entre Emmanuel Macron et Éric Zemmour et Marine Le Pen.
Valérie Pécresse sur France 2 le 15 février 2022
C'est une "polémique montée avec une expression que j'utilise depuis des mois pour dire que je lutte contre ce 'grand remplacement" supposé de la population européenne par une population non européenne, a-t-elle ajouté. "Je ne le légitime pas puisque je dis que je n'en veux pas", a insisté la candidate en accusant ses rivaux de jouer un "jeu malsain". "Depuis que je suis désignée (candidate), il y a un jeu malsain entre Emmanuel Macron et Éric Zemmour et Marine Le Pen pour essayer de faire en sorte qu'ils se retrouvent face à face."
Je veux laver cette chose publiquement : c'est moi qui seule ai la solution.
Valérie Pécresse sur France 2 le 15 février 2022
"L'immigration incontrôlée et l'intégration ratée" peuvent "disloquer une nation", fait remarquer Valérie Pécresse, qui réaffirme vouloir "l'ordre et la concorde". "Cette ligne que je défends est la même" avec "ordre, liberté, République". "Je veux laver cette chose publiquement : c'est moi qui seule ai la solution" et "elle est républicaine", dit-elle. Et de questionner : "Sans quota migratoire, comment arrivera-t-on à réguler les flux, à contrôler l'immigration incontrôlée ?"
Au-delà du fond, la candidate a aussi été critiquée sur la forme de son meeting, lors duquel elle n'aurait pas été assez bonne oratrice. "Si vous voulez des orateurs, il y en a plein dans la campagne, moi je suis une faiseuse", s'est-elle défendue lundi matin sur RTL. Elle a également dénoncé la "misogynie" de ses détracteurs.