La présentation de la réforme des retraites a suscité une levée de boucliers des oppositions, à gauche comme à l'extrême droite.Alors que la droite et le Medef se sont dits "satisfaits" de ces annonces, les oppositions ont dénoncé un texte "injuste" et "brutal".Une "première journée de grève et de manifestation" est prévue le 19 janvier.
Les réactions n'ont pas tardé à pleuvoir. Et comme attendu, la présentation du texte de la réforme des retraites, par Elisabeth Borne, ce mardi 9 janvier, a suscité une levée de boucliers des oppositions, à gauche comme à l'extrême droite. Alors que la droite et le Medef se sont dits "satisfaits" de ces annonces, les oppositions n'ont pas mâché leurs mots pour dénoncer un texte "injuste, brutal", qui représente une "régression sociale", avertissant d'ores et déjà leur opposition à venir dans les futurs débats à l'Assemblée, et dans la rue.
Suite aux annonces du gouvernement, les principaux syndicats ont annoncé, dans un communiqué commun, une "première journée de grève et de mobilisation", le 19 janvier prochain, qui sera le "départ d'une puissante mobilisation sur les retraites dans la durée", ont-ils prévenu. Au cœur des contestations : la mesure très controversée sur l'âge légal de départ à la retraite, que le gouvernement veut repousser progressivement à 64 ans. Tour d'horizon des principales réactions.
"Déclaration de guerre sociale"
À gauche, le chef de file de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon a donné le la, qualifiant sur Twitter de "grave régression sociale" ces propositions. "On a supprimé toutes les conquêtes sociales de toutes les professions qui en avaient sur le régime des retraites, sauf pour les pompiers et les policiers", a-t-il ajouté dans une déclaration faite depuis la Guyane, où il est en déplacement. "On a maintenu une situation d'injustice pour tous ceux qui n'ont pas de carrières complètes, et on devra travailler plus longtemps", poursuit-il. "Le bon régime, c'est (un âge de départ à) 60 ans", a-t-il encore martelé.
Même son de cloche pour la cheffe de LFI à l'Assemblée, Mathilde Panot, qui a aussitôt dénoncé sur le réseau social une "déclaration de guerre sociale". Le député de la Nupes Louis Boyard a, quant à lui, embrayé, prévenant qu'il y aura des "manifestation, des grèves". Une "marche pour nos retraites" aux couleurs de la Nupes est déjà prévue le 21 janvier. Chez les Verts, Marie Tondelier, la Secrétaire nationale d'EELV a taclé une "réforme brutale et injuste". Elle estime que ce texte "tente de nous faire passer pour une concession, le fait de ne pas demander aux personnes inaptes et invalides de travailler deux ans de plus". Au Parti socialiste enfin, le député Serge Mérillou a exprimé sur Twitter son opposition à la retraite à 64 ans, qu'il considère, lui aussi, comme une "régression sociale injuste et brutale".
À l'extrême-droite, Marine Le Pen a fait part de sa "détermination pour faire barrage" à la réforme "injuste". "Après avoir été élu grâce à la gauche et à la France insoumise, Emmanuel Macron va tenter désormais, avec le soutien de LR, de faire passer la retraite à 64 ans", a dénoncé sur Twitter la candidate (Rassemblement national) malheureuse à l'élection présidentielle. Une opposition qui devrait être incarnée par le nouveau chef de file du Rassemblement national, Jordan Bardella. Lors de ses vœux à la presse, ce mardi, il a en effet indiqué vouloir "prendre la tête de l'opposition à la réforme des retraites", mardi, lors de ses vœux à la presse.
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TF1 Info