MOBILISATION - Alors qu'une nouvelle grève est annoncée ce jeudi au sein de l'Éducation nationale, le président du Modem François Bayrou est revenu sur LCI sur le protocole sanitaire à l'école qui a été annoncé trop tard, dans un format trop complexe, selon lui.
Une nouvelle journée de grève se profile ce jeudi 20 janvier au sein de l'Éducation nationale. L'occasion pour le président du Modem et Haut-commissariat au plan d'exprimer sa compréhension de l'exaspération des enseignants et des parents. "Il y a un défaut de simplicité dans les décisions qui ont été prises", a reconnu François Bayrou, lui-même ancien ministre de l'Éducation nationale de 1993 à 1997.
"Le fait que les décisions, les règles, les normes soient prises tard et soient tellement complexes que beaucoup de gens ne parviennent pas s’y retrouver, c’est ça la véritable question", a souligné le maire de Pau, critiquant le protocole sanitaire actuel appliqué à l'école.
Défense du ministre de l'Éducation nationale, fortement critiqué
Selon lui, cette complexité a des conséquences sur la vie publique, en plus d'entraîner la lassitude des personnes concernées. "Il faut que tous les responsables comprennent que c'est une des raisons pour lesquelles les gens se détournent de l'action publique, des grandes orientations, des décisions qui sont prises. C'est tellement compliqué, tellement bureaucratique", a expliqué le président du Modem. Il a également assuré qu'un travail de lisibilité n'avait pas été fait, "comme les Français l'attendaient".
Pour autant, cette critique du protocole sanitaire n'a pas empêché François Bayrou de tenter de défendre le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, dont le voyage à Ibiza la veille de la rentrée des vacances scolaires a ravivé la colère des enseignants et des personnes concernées par les règles à l'école. "Qu'on puisse prendre quatre jours entre Noël et le jour de l'An quand on a à fêter un événement familial qui a son importance, ça ne paraît pas absurde", a-t-il souligné, avant de rappeler : "On renvoie toujours ça sur les ministres, alors qu'il y a beaucoup d'autres organisations administratives et normatives que les ministres ne contrôlent pas toujours directement".
Pour le premier jour de mobilisation, jeudi dernier, près de 78.000 personnes avaient défilé en France, dont 8.200 à Paris, selon le ministère de l'Intérieur. 38,5% des enseignants s'étaient mis en grève dans les écoles maternelles et élémentaires et 23,7% dans les collèges et lycées, selon le ministère de l’Éducation, la FSU, principal syndicat, annonçant des chiffres bien plus élevés (respectivement 75% et 62%).
Cette fois, les syndicats s'attendent à une mobilisation moindre, tant en nombre de grévistes que de manifestants. La journée de mobilisation intervient cependant après le "symbole terrible", du ministre de l'Éducation, fragilisé par la révélation de son voyage, par Mediapart.
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