VIDÉO - Retraites : Aurélien Pradié déplore le "goût pour la provocation" d'Emmanuel Macron

Publié le 6 juin 2023 à 10h46, mis à jour le 6 juin 2023 à 10h54

Source : L'Invité Politique

Aurélien Pradié était l'invité politique d'Adrien Gindre dans "Les Matins" de LCI ce mardi 6 juin.
Lors de son entretien, le député LR du Lot a dénoncé le "goût pour la provocation permanente" d'Emmanuel Macron.

Les organisations syndicales ont appelé à une quatorzième journée d'action contre la réforme des retraites ce mardi 6 juin, espérant une nouvelle démonstration de force. Invité politique de LCI ce mardi matin, le député LR Aurélien Pradié considère que le texte de la réforme des retraites, "parce qu'il a été adopté dans des conditions épouvantables", "est un texte empoisonné pour notre démocratie", dit-il, rappelant son "opposition claire à ce gouvernement". 

"Nous avons une rupture totale avec tous nos principes démocratiques et parlementaires", souligne l'élu opposé à la réforme des retraites et qui avait voté le 20 mars pour renverser le gouvernement après le passage de ce texte très contesté via l'article constitutionnel 49.3, permettant une adoption sans vote. Cette motion de censure avait échoué à neuf voix près, avec l'appui d'une vingtaine de députés Les Républicains. "Nous demandons de pouvoir voter, ce n'est quand même pas exceptionnel dans une démocratique parlementaire", poursuit le député LR du Lot. 

"Un goût assez puéril en politique"

La proposition de loi du groupe Liot (Libertés, indépendance, Outre-mer et Territoires) abrogeant la principale disposition de la réforme des retraites doit en principe être débattue jeudi dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. Mais sa présidente Yaël Braun-Pivet devrait chercher à empêcher un vote, en s'appuyant sur l'article 40 de la Constitution qui stipule que toute proposition de loi parlementaire ne doit pas créer de charge financière nouvelle pour l'État. Aurélien Pradié a toutefois estimé que "ce n'est pas le moment" de voter une motion de censure contre le gouvernement si la proposition de loi pour abroger le passage à la retraite à 64 ans est torpillée par le gouvernement jeudi.

Reste que, selon lui, il faut que "Emmanuel Macron ait bien en tête que ce comportement qui consiste à fracturer les Français, à attiser aujourd’hui tous les incendies sociaux et démocratiques dans notre pays, n'est pas à hauteur de la fonction", juge-t-il.

Il a par ailleurs assuré qu'il comptait "écrire" au président de la République "pour lui parler de sa fonction". "Je n'ai pas d'antipathie ou de haine particulière à l'égard d'Emmanuel Macron, mais je pense que lui, comme président de la République, a une responsabilité."  Il s'est dit "stupéfait de voir qu'il y a presque chaque semaine une provocation" à l'égard des Français de la part d'Emmanuel Macron, dénonçant une "forme d’immaturité politique qui consister à aller à la castagne". 


Matthieu DELACHARLERY

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