Défense : le blues des industriels de l'armement malgré les promesses du gouvernement

par La rédaction de TF1info TF1 | Reportage Esther Lefebvre, Sébastien Maloiseaux, Jean-François Drouillet
Publié le 21 janvier 2023 à 15h04

Source : JT 20h WE

Emmanuel Macron a présenté, vendredi 21 janvier, ses vœux aux armées.
Le chef de l'État a annoncé une nette augmentation du budget de la Défense.
Mais les industriels s'impatientent et ne voient toujours aucune nouvelle commande à l'horizon.

Un budget de 400 milliards d'euros sur sept ans. C'est la promesse qu'Emmanuel Macron a fait lors de ses voeux aux armées. En enveloppe débloquée dans le cadre de la future loi de programmation militaire (LPM), sur fond de retour de la guerre en Europe depuis l'invasion russe de l'Ukraine il y a près d'un an. Une loi très attendue alors que le conflit a mis en lumière des faiblesses dans le dispositif militaire français. 

Ce budget supérieur d'un tiers par rapport à la précédente LPM doit rassurer les industriels de l'armement. Car pour ces derniers, l'augmentation de la capacité militaire de la France peine à se faire ressentir. En Dordogne, le site Eurenco de Bergerac, construit un tube indispensable au fonctionnement du Canon Caesar. Mais contre toute attente, dans cette poudrerie, la cadence de production n'a pas changé depuis le début de la guerre en Ukraine, le 24 février dernier. 

Pas de conflit de haute intensité

Même situation à 700 kilomètres de là, c'est le même constat à Brognard, dans le Doubs, chez Metalhom, spécialiste de l'acier. Leur châssis équipe notamment des véhicules blindés. Mais dans l'usine, il est difficile de se préparer à produire plus vite, surtout que les soudeurs sont quasi introuvables sur le marché du travail. Les industriels sont pourtant en alerte depuis le début de la guerre en Ukraine, mais le réarmement tarde.

"La perspective d'un conflit de haute intensité avec la Russie est moins proche qu'elle l'était au début de la guerre en Ukraine, parce que la Russie a subi une attrition importante, c'est-à-dire qu'ils ont perdu beaucoup d'équipements et beaucoup d'hommes", explique Amélie Férey, chercheuse au centre des études de sécurité à l'Institut français des relations internationales (IFRI) dans le reportage du 20H de TF1 en tête de cet article. Par ailleurs, le gouvernement réfléchi encore sur comment moderniser l'armée et dévoilera en mars les grandes orientations de la loi de programmation militaire. 


La rédaction de TF1info TF1 | Reportage Esther Lefebvre, Sébastien Maloiseaux, Jean-François Drouillet

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