Macron écarte une entrée de l'Ukraine dans l'Otan par peur d'envoyer un mauvais signal à la Russie

FS
Publié le 22 décembre 2022 à 8h20, mis à jour le 22 décembre 2022 à 8h36

Source : TF1 Info

Emmanuel Macron estime qu'une entrée de l'Ukraine dans l'Otan n'est pas "vraisemblable".
Le chef de l'État s'inquiète du signal que cela enverrait à la Russie.
Il a toutefois à nouveau garanti la "défense absolue" de l'Ukraine face à son envahisseur.

Une "défense absolue" de l'Ukraine, mais avec certaines précautions. Si le président de la République fait de l'aide à l'Ukraine sa "priorité", la question de certaines "garanties de sécurité" qu'il faudrait offrir à la Russie reste centrale dans son esprit. Dans un entretien accordé à plusieurs médias et publié ce mercredi 21 décembre, le chef de l'État a donc écarté pour le moment toute adhésion de l'Ukraine à l'Otan. 

Une adhésion "confrontationnelle"

Le président français estime en effet qu'une telle adhésion à l'heure actuelle pourrait être vécue par la Russie comme une provocation. "L'entrée de l'Ukraine dans l'Otan serait perçue par la Russie comme quelque chose de confrontationnel. Ce n'est pas avec cette Russie-là que vous pouvez l'imaginer", s'est-il justifié d'après ses propos notamment retranscrits dans Le Monde. "Que l'Ukraine entre ou non dans l'Otan – et ce n'est pas le scénario le plus vraisemblable – il faudra lui donner des garanties de sécurité d'autant plus robustes qu'elle a été agressée par la Russie", a-t-il cependant tenu à souligner.

Si Emmanuel Macron a insisté sur la nécessité d'accorder des "garanties de sécurité" à l'Ukraine, il faut en faire de même avec le Kremlin à l'issue du conflit ukrainien. Une position qui lui avait valu de vives critiques par le passé de la part de Kiev et certains pays d'Europe de l'est. Mais qu'il assumait encore ce mardi au micro de TF1/LCI.  "A la fin, il faudra mettre tout le monde autour de la table. Et donc que tous les Européens et les Occidentaux qui me donnent des leçons de morale m'expliquent avec qui ils se mettront autour de la table", a-t-il à nouveau argué, taclant par la même occasion les autres interlocuteurs autour de la table. "Moi, je n’ai pas envie que ce soient les Chinois et les Turcs seuls qui négocient le jour d'après", a-t-il souligné en référence notamment aux efforts de médiation de la diplomatie turque.


FS

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