Insulté, Valls accuse Mélenchon de vouloir exploiter "un nouvel antisémitisme" en France

par Antoine RONDEL
Publié le 12 octobre 2017 à 12h14, mis à jour le 12 octobre 2017 à 12h20
Insulté, Valls accuse Mélenchon de vouloir exploiter "un nouvel antisémitisme" en France

RIVALITÉ - L'ancien Premier ministre est revenu ce jeudi matin sur Europe 1 sur le violent conflit verbal qui l'oppose à Jean-Luc Mélenchon... pour l'accuser, indirectement, de vouloir exploiter "le nouvel antisémitisme" en France.

A ceux qui croyaient qu'il était impossible que le climat entre Manuel Valls et Jean-Luc Mélenchon ne soit plus tendu qu'il ne l'est déjà, l'ancien Premier ministre vient opposer un cinglant démenti. Invité de la matinale d'Europe 1 ce jeudi matin, le député de l'Essonne apparenté LREM a remis une pièce dans la machine. Interrogé sur le fait de savoir s'il avait, oui ou non, été traité de "nazi" par Jean-Luc Mélenchon, comme le rapporte Le Canard enchaîné, en pleine réunion de la mission parlementaire sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie le 3 octobre dernier (version qui n'est pas confirmée unanimement par les présents et démentie par le député de Marseille ), Manuel Valls n'a pas mâché ses mots pour répliquer à son collègue insoumis.

"Quand vous traitez un responsable politique, un social-démocrate, un démocrate, un républicain, de droite ou de gauche, de fasciste, de nazi, quand vous l’insultez, c’est une manière de le disqualifier, d’empêcher le débat", a commencé celui qui, il y a quelques semaines, avait aussi eu le verbe lourd à l'égard de Jean-Luc Mélenchon, dont il avait jugé "factieux" et "dangereux" le comportement au moment de la contestation des ordonnances.

"C'est parfaitement maîtrisé"

Celui dont l'élection aux législatives d'Evry est aujourd'hui entâchée d'une plainte contre X pour fraude électorale (comme l'a révélé BuzzFeed) ne s'est pas arrêté là. Invité à donner son avis sur les motivations de cette supposée insulte, qu'il admet ne pas avoir "entendue", il a répondu : "Ce n'est pas un coup de colère de sa part. Je le connais bien. C'est parfaitement maîtrisé." Un coup préparé, selon l'analyse de Manuel Valls, qui lâche la bombe : une forme "d'opportunisme" pour exploiter un "nouvel antisémitisme" en France. 

L'ancien Premier ministre, qui dénonce régulièrement "l'islamo-gauchisme" qu'il attribue à la France insoumise, fait ainsi référence aux critiques formulées par Jean-Luc Mélenchon sur son voyage, début septembre, en Israël, où il s'était affiché avec la ministre de la Justice israélienne, issue du parti d'extrême droite Foyer juif. 

Une critique balayée par l'invité Europe 1, qui ne consent pas à se pencher sur les positions pour le moins radicales de ce parti sur la colonisation des territoires palestiniens : "Quand on publie ce cliché et quand on dit que je suis l’ami de l’extrême droite israélienne, au fond, on veut passer un seul message : dire que Manuel Valls est l’ami des juifs". 

Depuis des semaines, 


Antoine RONDEL

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