Dans une interview exclusive à LCI, la Première ministre Elisabeth Borne a poursuivi la politique d'ouverture à l'opposition initiée par le président de la République dans son allocution.Elle a assuré que la majorité serait "à l'écoute des propositions".
Face à une situation inédite à l'Assemblée nationale, la Première ministre Elisabeth Borne ne s'est pas montrée inquiète. Dans la lignée de l'allocution d'Emmanuel Macron qui a demandé mercredi soir aux groupes d'oppositions de faire savoir "jusqu'où ils sont prêts à aller", la cheffe du gouvernement a défendu le dialogue et l'écoute avec les autres responsables politiques pour faire avance le pays.
"Personne n’a le monopole des bonnes idées"
Se pliant à la volonté des Français qui "souhaitent qu'on dialogue davantage", Elisabeth Borne a assuré que c'était ce que le gouvernement ferait. "Forcément, le projet qu'on va mettre en œuvre, il tiendra compte de ce qu'on va défendre à l'Assemblée nationale, on sera amener à écouter les propositions des uns et des autres", a défendu la responsable.
"Personne n’a le monopole des bonnes idées, le dialogue, l'écoute permettent d’améliorer les bons projets. Il faut que ce soit une chance pour la France", a-t-elle ajouté. Le blocage de l'Assemblée nationale n'est donc pas une option pour la Première ministre qui s'est même dite "très confiante" dans la capacité pour la majorité de trouver des députés "pour voter des textes parce qu’on a intégré leurs propositions".
Donnant l'exemple du pouvoir d'achat, Elisabeth Borne a expliqué être persuadée "aucun groupe ne va dire qu'on pourrait augmenter de 45% la facture énergie des Français" en votant contre la prolongation du bouclier tarifaire sur les prix de l'énergie. De même pour la revalorisation des pensions des retraités, "je pense qu'on trouvera un large accord pour tenir compte de l'inflation".
"Mon objectif, c'est d'apporter les meilleures réponses aux Français et ma conviction, c'est que ça se fasse dans le dialogue. C'est ce que j'ai fait tout au long de ma vie professionnelle", a encore martelé la Première ministre. "On travaillera naturellement avec les Républicains", a reconnu Elisabeth Borne tout en assurant pouvoir travailler avec tout le monde.
Lors du précédent mandat, "je rappelle qu'on a voté la proposition de M. Chassaigne [chef de groupe du PCF] pour la revalorisation des retraites agricoles", a cité Elisabeth Borne, indiquant : "On aura à bâtir des majorités sur les textes et s'il y a des amendements qui recueillent des majorités alors, on ne pourra que les adopter".
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