Marine Le Pen était ce lundi l'invitée du 20H de TF1.Gilles Bouleau l'a interrogée sur la crise des migrants, que son parti semble mettre au cœur de la campagne des élections européennes.La présidente du groupe Rassemblement national à l'Assemblée ne sera pas tête de liste de ce scrutin, un rôle qu'elle laisse à Jordan Bardella.
Marine Le Pen est "d'accord avec les paroles prononcées, jamais avec les actes de ce gouvernement" pour régler la situation des quelque 11.000 migrants arrivés en moins d'une semaine sur l'île italienne de Lampedusa. Si elle prend acte des déclarations du ministre de l'Intérieur, qui ne veut accueillir en France que ceux qui sont éligibles aux règles de l'asile politique, elle a surtout estimé que la politique française était pour cette question subordonnée aux décisions de Bruxelles.
La présidente du groupe Rassemblement national à l'Assemblée nationale inaugurait ce lundi soir le nouveau rendez-vous politique du 20H de TF1, dont vous pouvez retrouver l'intégralité dans la vidéo en tête de cet article. Selon elle, "il faut un moratoire total sur l'immigration, il faut reprendre la maîtrise de nos frontières, c'est aux nations de décider qui entre et qui se maintient sur leur territoire". Elle estime que l'Union européenne veut imposer à tous les pays européens d'accueillir chacun une partie des réfugiés de Lampedusa, sous peine d'être "sanctionnés à hauteur de 20.000 euros par migrant".
La solution, c'est de monter un mur juridique, pas physique
Marine Le Pen
"Le peuple français ne veut plus d'immigration supplémentaire", affirme Marine Le Pen, qui appelle à un référendum sur la question de l'immigration. "La solution, c'est de monter un mur juridique, pas physique", a-t-elle encore estimé. Celle qui se définit comme la "candidate naturelle" du RN à l'élection présidentielle, a plus dirigé ses coups sur Bruxelles que sur le gouvernement français, inscrivant clairement la crise migratoire actuelle à l'agenda de la campagne pour les Européennes. C'est précisément ce qu'a fait la semaine dernière le président du RN, Jordan Bardella, tête de liste pour le scrutin européen de juin 2024. "La commission européenne ne doit pas s'attribuer des pouvoirs qui reviennent aux nations", a martelé Marine Le Pen sur TF1.
Baisse de la TVA
La députée a également fustigé la décision du gouvernement d'autoriser la vente à perte du carburant, dont elle estime que "c'est une très mauvaise idée", car "seules les grandes surfaces vont pouvoir vendre à perte, et des milliers de petites stations indépendantes vont mettre la clé sous la porte". Elle écarte l'idée de compenser les pertes pour les petits distributeurs, qui serait selon elle une nouvelle charge pour le contribuable, et estime que la seule solution pour maintenir l'essence à un prix abordable est de "baisser la TVA, la mettre à 5,5% pour tout le monde", comme elle l'avait déjà proposé. Pour compenser la perte de la TVA pour les caisses de l'État, elle propose une "taxe sur les surprofits", qu'elle définit comme des profits conjoncturels indus.
Comme en 2019, a pointé Gilles Bouleau, l'ancienne présidente du Rassemblement national "passe son tour" pour les élections européennes, au profit de Jordan Bardella. Est-ce que cela pourrait être à nouveau le cas lors de la présidentielle en 2027 ? "A priori non", lui a répondu Marine Le Pen, "tant que je n'en ai pas décidé autrement, je suis la candidate naturelle de mon camp à la présidentielle".
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