Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France insoumise, était l'invité de Gilles Bouleau, ce soir, au 20h de TF1.L'ancien candidat à la présidentielle a appelé à "obliger les pétroliers à réduire leurs marges", dans le contexte de hausse des prix du carburant.Dans certaines stations-service, le litre de sans-plomb 95 tutoie les deux euros.
"Il va falloir qu'on change de méthode." Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France insoumise, était ce soir l'invité de Gilles Bouleau au journal de 20 heures de TF1. L'ancien député est revenu sur la hausse du prix des carburants ces dernières semaines. Vendredi dernier, le prix d'un litre de sans-plomb 95 était relevé en moyenne à 1,94 euro en France. Dans certaines stations-service, le litre d'essence atteint parfois même deux euros.
"Ce n'est pas normal que les pétroliers prennent autant"
Pour Jean-Luc Mélenchon, la priorité est de négocier avec les producteurs pour contrer cette montée des prix. "Il faut obliger les pétroliers à réduire leurs marges, lance-t-il. Ce n'est pas normal qu'ils prennent autant, ce n'est pas acceptable." Pour lui, les groupes pétroliers sont responsables de cette situation d'inflation du carburant. "Là, le prix est politique, il tient à une chose : le rapport de force que les pétroliers ont avec les États, explique l'ancien candidat à l'élection présidentielle. Si on m'avait écouté, quand je disais 'bloquez les prix et essayez de les bloquer en Europe', nous n'aurions pas connu cette hausse."
La proposition du gouvernement d'autoriser la vente à perte du carburant, une piste finalement abandonnée par Emmanuel Macron, n'est rien d'autre, selon Jean-Luc Mélenchon, qu'une "mauvaise plaisanterie". "Les distributeurs ont beaucoup de mérite, continue le leader insoumis. On leur dit qu'il faut vendre à perte', mais ils ne peuvent pas. Il y a des stations où il n'y a qu'une personne qui les possède et c'est elle qui fait le boulot. Oui, eux, ils tirent la langue pour gagner leur vie". La conséquence d'une telle mesure servirait uniquement aux grandes surfaces pour faire du carburant un "produit d'appel", selon Jean-Luc Mélenchon.
Plutôt que de vendre à perte, Emmanuel Macron a enjoint les distributeurs de carburant à vendre à prix coûtant l'essence pour lutter contre l'inflation. Une nouvelle aide devrait également être créée pour compenser l’augmentation des coûts du carburant, à destination des foyers les plus modestes.