SÉLECTION - Ce mercredi dans "La Grande explication" sur LCI, le Premier ministre Edouard Philippe a été confronté à dix Français qui l'ont interrogé sur le chômage, le pouvoir d'achat, le RIC, la baisse de la limitation de vitesse ou encore la taxe carbone. Voici ce qu'il faut en retenir en cinq vidéos.
De l'aveux même du Premier ministre, le débat était "intense". Au cours de deux heures de discussion avec des Français aux parcours et profils différents, Edouard Philippe a eu l'occasion de s'exprimer sur de nombreux sujets, notamment ceux qui cristallisent la colère des Français et des Gilets jaunes ces derniers mois.
Voici en cinq extraits vidéos les réponses d'Edouard Philippe sur le RIC, les 80 km/h, la taxe carbone, l'amnistie des Gilets jaunes, et la démission d'Alain Juppé de la mairie de Bordeaux et sa nomination au Conseil constitutionnel.
Le RIC
Il s'agit de l'une des revendications principales des Gilets jaunes. Edouard Philippe avait déjà déclaré dans une petite phrase bien sentie : "Le RIC, ça me hérisse". Et ce soir, en d'autres termes, il a réaffirme sa position. "Je ne suis pas un grand fan" a-t-il déclaré. "Laisser entendre qu'on pourrait faire sur tout et n'importe comment des référendums, je crois que ce n'est pas la forme de démocratie représentative à laquelle personnellement j'aspire." "Si on avait eu le RIC, est-ce qu'on aurait fait l'abolition de la peine de mort? Est-ce qu'on aurait eu des avancées qui parfois ont un peu bousculé la majorité de l'opinion publique à un moment", a poursuivi le Premier ministre.
En revanche, Edouard Philippe a redit qu'il était ouvert à l'idée d'élargir les critères pour organiser un référendum d'initiative partagée (RIP), actuellement possible dans la Constitution avec 10% du corps électoral (environ 4,5 millions de personnes) et 20% des parlementaires.
Les 80 km/h
"Les 80 km/h je l'ai fait parce qu'on avait des mauvais chiffres en terme de sécurité routière" s'est défendu Edouard Philippe. "Il faut qu'on arrête d'avoir tous ces morts et ces accidents très graves. Il m'a semblé qu'en passant de 90 à 80 sur les routes secondaires, certes on roulait un peu moins vite et mettait un peu plus de temps, mais que le gain en terme de vies humaines et accidents seraient à la hauteur de la contrainte, que je ne nie pas. On a des chiffres en baisse après 6 mois d'expérimentation. 186 morts : on n'a jamais eu si peu de morts en France qu'en 2018", a-t-il assuré.
Taxe carbone
Alors que 86 élus ont demandé ce mercredi la réouverture du débat sur la taxe carbone, Edouard Philippe a réaffirmé - tout comme le président de la République un peu plus tôt dans la journée - que le gouvernement n'avait pas l'intention "d'augmenter la pression fiscale".
"J'ai bien vu qu'on était rentré dans cette crise par l'augmentation d'une taxe. Je ne vois pas qu'on puisse en sortir par l'augmentation d'autres taxes ou la même" a déclaré plusieurs fois le Premier ministre au cours de l'émission.
Amnistie des Gilets jaunes
Interrogé par la Gilet jaune Ingrid Levavasseur quant à l'opportunité d'accorder une amnistie aux Gilets jaunes poursuivis par la justice, le Premier ministre a opposé un refus catégorique. "D'abord, parce que je n'en ai pas le droit, d'interrompre des procédures judiciaires. (...) Ça n'existe pas, l'amnistie du Premier ministre, il peut y avoir une loi d'amnistie, mais ça n'est pas à la mode, et j'y serai opposé", a-t-il fait valoir.
"Quand vous voyez des gens qui saccagent l'Arc de Triomphe, je n'ai aucune envie de leur dire: 'allez, c'est pas grave'. Quand vous voyez des gens qui attaquent des policiers et des gendarmes, quand vous voyez l'homme qui a brûlé le camion des forces Sentinelle devant la tour Eiffel, (...), vous voudriez qu'on dise à ce monsieur: 'Bon allez, c'est pas grave'? Mais si c'est grave !"
Alain Juppé
Alain Juppé annoncera officiellement ce jeudi qu'il quitte la mairie de Bordeaux, et devrait répondre favorablement à sa nomination au Conseil constitutionnel. "Le Conseil constitutionnel, c'est une institution qui est très importante parce que c'est neuf personnes qui sont les seules à pouvoir dire si la loi qui a été votée par l'Assemblée nationale et le Sénat, on ne va pas l'appliquer, parce qu'elle est contraire à la Constitution. Et donc il faut que ce soient des femmes et des hommes qui aient un sens de l'État, une expérience, une densité", a estimé le Premier ministre.
"Il se trouve que je connais Alain Juppé depuis longtemps, et que je crois qu'il a cette densité, cette hauteur de vue, donc je crois que c'est une très bonne nouvelle pour la République", a-t-il poursuivi.
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