INTERVIEW - Invité politique d'Elizabeth Martichoux ce vendredi 28 août sur LCI, le président du Sénat a sévèrement critiqué la politique sécuritaire du gouvernement actuel, estimant qu'il existe actuellement une "impuissance de l’état régalien".
Des carences de l'Etat en matière de sécurité ? C'est en tout cas ce qu'avance Gérard Larcher, invité politique d'Elizabeth Martichoux ce vendredi, qui a fustigé la politique de maintien de l'ordre menée depuis le début du mandat d'Emmanuel Macron qui crée selon lui une "impuissance de l’état régalien".
Le président du Sénat réclame des actes pour assurer "l’ordre et l’état de droit" plutôt que des "mots et des incantations". Un premier pas selon lui vers un retour de la confiance entre les Français et leurs gouvernants. L'élu LR a également taclé ouvertement le nouveau ministre de l'Intérieur Gerald Darmanin, soulignant que "les Françaises et les Français demandent que la sécurité ne soit assurée pas simplement par des tweets mais par des faits".
"La sécurité est le terrain de la République"
Le sénateur en chef a d'ailleurs livré quelques pistes pour résoudre cette "impuissance" et le "recul de l'Etat de droit", préconisant un "débat sur la doctrine d’usage des forces de l’ordre." "On a beaucoup parlé des violences policières, il faut aussi évoquer celles qui atteignent l’Etat de droit. Nous ne luttons pas suffisamment contre ces violences." Selon lui, il faut également se poser des question en matière d'"impunité des délinquants" et de "politique" judiciaire pour les "mineurs".
Gérard Larcher a enfin évoqué la question des élections présidentielles, craignant qu'un "manque de résultats" en matière sécuritaire ne profite à "ceux qui promettent l'ordre à tout prix contre la démocratie, à Marine Le Pen et son parti". Il se place en protecteur contre la "violence, une réalité qui n’est pas supportée par les gens".
L'élu LR assure qu'il ne se risque pas sur le "terrain de l’extrême droite" puisque "la sécurité est le terrain de la République". "Il n’y a pas de démocratie sans respect de l’Etat de droit", assène t-il. Avant de conclure, plaçant la droite comme alternative à "Emmanuel Macron d’un côté et Marine Le Pen de l’autre", tout en rappelant qu'en cas de division le risque "catastrophique" de ne pas être présent au second tour est "réel".