VIDÉO - Lampedusa : l'extrême-droite s'empare de la crise migratoire en vue des élections européennes

Accueillie ce dimanche à Lampedusa par la Première ministre italienne Giorgia Meloni, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a constaté la submersion des capacités d'accueil de l'île où près de 11.000 personnes sont arrivées cette semaine.

"L’immigration illégale est un enjeu européen, qui a besoin d’une approche globale. Et je demande aux autres pays européens d’accueillir une partie des migrants arrivés ici en Italie", a-t-elle déclaré en faisant un pas vers la cheffe du gouvernement italien.

Dès ces derniers jours, l'extrême droite française s'est positionnée en alliée des partis anti-immigration italiens, dans ce qui ressemble déjà à une campagne pour les élections européennes de 2024. Jeudi, Marion Maréchal, tête de liste du parti d'Eric Zemmour Reconquête, soutien de la formation post-fasciste Fratelli d'Italia dont est issue Giorgia Meloni, s'est rendue sur l'île. Evoquant une "submersion migratoire, dont ce n'est malheureusement que le début", elle a déclaré : "D'une certaine manière, la France et le gouvernement français sont responsables, puisqu'ils avaient par exemple accueilli l'Ocean Viking à Toulon."

A son tour, Marine Le Pen s'est positionnée aux côtés de Matteo Salvini, membre de la coalition gouvernementale dirigée par Giorgia Meloni, lors d'un meeting ce dimanche à Pontida dans le nord de l'Italie. La présidente du groupe Rassemblement national à l'Assemblée nationale a dit être engagée dans "le même combat" que Matteo Salvini, qui a promis que l'Italie utiliserait "tout moyen nécessaire" pour "bloquer une invasion".

"Madame von der Leyen impose cette localisation de migrants dans notre pays, contre la volonté des peuples européens. Et le peuple français aura la possibilité de dire non le 9 juin prochain", date des élections européennes de 2024, a proclamé Marine Le Pen.

Ce dimanche, Ursula von der Leyen a présenté un plan d'urgence en dix points pour aider Rome à gérer les flux migratoires, mieux répartir les demandeurs entre les pays européens, faciliter les retours, et prévenir la répétition d'épisodes d'arrivées massives.