Le gouvernement rendra bientôt publics les noms de 30 influenceurs coupables notamment de ne pas avoir signalé le caractère publicitaire de leurs publications."Tout cela est totalement inacceptable. Il y aura des sanctions, il y aura des injonctions, des poursuites pénales", a annoncé le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.
Les influenceurs sont dans le viseur du gouvernement. Après l'adoption d'un texte transpartisan pour encadrer leurs pratiques commerciales sur les réseaux sociaux la semaine dernière à l'Assemblée nationale, le ministre de l'Economie a indiqué ce mercredi que les noms de 30 d'entre eux seraient prochainement épinglés pour non-respect des règles. "Nous avons contrôlé 50 sites d'influenceurs, sur ces 50 sites nous avons constaté 30 infractions", a expliqué Bruno Le Maire sur franceinfo, en référence à des enquêtes menées depuis le début de l'année par la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF).
"Tout cela est totalement inacceptable. Il y aura des sanctions, il y aura des injonctions, des poursuites pénales et nous allons donner les noms des influenceurs qui n'ont pas respecté les règles dans les prochains jours", a poursuivi le locataire de Bercy.
Quelques minutes après son interview, le ministère a fait parvenir à la presse un communiqué dans lequel il confirme que les contrôles de la DGCCRF - trois fois plus importants qu'en 2022 - avaient permis de constater que 60% des influenceurs contrôlés étaient coupables d'infractions passibles de "poursuites pour pratiques commerciales trompeuses". Aucun des 30 influenceurs épinglés "n'était transparent quant au caractère commercial de sa démarche et l'identité de la personne pour le compte de laquelle il agissait". "Ces constats conduiront au prononcé de 18 injonctions de cesser des pratiques illicites, et à 16 procès-verbaux pénaux", apprend le communiqué.
Un name and shame "dissuasif"
Pourquoi rendre publics les noms des influenceurs en infraction ? "Dans une optique de sensibilisation aux enjeux de loyauté, et dans le respect des procédures du code de la consommation", lit-on encore. "Je pense que c'est aussi très dissuasif", a déclaré Bruno Le Maire sur franceinfo, disant vouloir "protéger les influenceurs qui font un super boulot (...) contre les arnaques des autres influenceurs qui du coup développent une mauvaise réputation d'une activité qui se développe en France".
Aujourd'hui, les influenceurs doivent indiquer clairement le caractère commercial ou publicitaire d'une publication, notamment en l'accompagnant de hashtag #sponsorisé ou #partenariat ou utilisant les outils dédiés mis en place par les plateformes comme Instagram ou TikTok. La loi censée renforcer la législation et donner un cadre plus clair à cette activité sera présentée en commission des affaires économiques au Sénat mercredi et doit être soumise au vote de la Haute assemblée le 9 mai. Elle prévoit notamment d'interdire le promotion d'actes de chirurgie esthétique ou de produits financiers.
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