VIDÉO - "Les journalistes ont un problème" : Emmanuel Macron refuse de répondre à des questions sur sa com' en marge de la rentrée

Emmanuel Macron veut bien répondre aux questions, mais à condition de choisir son thème, son moment et ses interlocuteurs. Lundi matin, lors d'un déplacement pour la rentrée scolaire à Forbach (Moselle), le chef de l'Etat a éconduit sèchement un journaliste venu l'interroger, pour le compte de  l'émission Complément d'enquête (France 2), sur sa stratégie de communication. 

Alors que le journaliste lui demandait s'il avait changé de stratégie, en communiquant davantage que durant ses premières semaines de mandat, Emmanuel Macron lui a rétorqué "qu'un Président donne un cap, un sens" et que "chacun doit être à sa place". "Mais après [pour répondre aux questions des journalistes restés à l'extérieur de l'établissement scolaire], il y a des ministres et un gouvernement." Pour enfoncer le clou, il ajoute : "Les journalistes ne m'intéressent pas, ce sont les Français qui m'intéressent." 

Comme le reporter insiste, lui demandant pourquoi, dans ce cas, il a accordé une interview de 20 pages au Point, Emmanuel Macron lâche : "Les journalistes ont un problème : ils s'intéressent trop à eux-mêmes et pas assez au pays. Parlez-moi des Français ! Cela fait 5 minutes que vous ne me parlez que des problèmes de communication des journalistes !"

Ajoutant que lui ne se regarde "pas dans un miroir", il finit par prendre congé et s'intalle à la table pour déjeuner avec l'équipe de l'établissement. C'est ce qui s'appelle une mise au point... Plus tard dans la journée, Emmanuel Macron préfère s'adresser directement aux petits écoliers via son compte Twitter : 

Il en profite aussi pour s'offrir l'un de ces bains de foule qu'il affectionne, avec quelques selfies au menu, serrage de mains et un peu de "pédagogie" sur la rentrée scolaire dans les quartiers populaires : 

Nettement en baisse dans les sondages depuis l'été, Emmanuel Macron a remanié ces derniers jours son équipe de communication, en prenant pour porte-parole l'ancien journaliste éditorialiste Bruno Roger-Petit. Depuis l'élection du nouveau chef de l'Etat, sa communication verrouillée a suscité de nombreuses interrogations de la part des journalistes chargés de suivre les déplacements présidentiels.