Lampedusa face à un afflux massif de migrants

Migrants : "Le premier devoir que nous avons, c’est de les accueillir", juge Sandrine Rousseau sur LCI

Publié le 24 septembre 2023 à 13h27

Source : L'Evénement du Dimanche LCI

Sandrine Rousseau était l'invitée de "L'événement du dimanche LCI", ce dimanche 24 septembre.
La députée EELV (Nupes) a défendu un accueil inconditionnel pour les migrants qui traversent la mer Méditerranée, sur fond de crise à Lampedusa, en Italie.
Elle a salué l'appel "bienvenu" du pape, dimanche à Marseille.

Sandrine Rousseau en accord avec le pape François sur l'immigration. La députée EELV (Nupes), invitée ce dimanche de "L'événement du dimanche LCI", a salué l'appel "nécessaire et bienvenu" du souverain pontife, dimanche à Marseille, en faveur d'un accueil pour les migrants qui traversent la Méditerranée en direction de l'Europe. 

En pleine crise migratoire à Lampedusa, le pape a dénoncé, dimanche, le comportement de plusieurs pays du continent qui refusent de recevoir des migrants sur leur sol. "Deux mots ont résonné, alimentant la peur des gens : 'invasion' et 'urgence'. Mais ceux qui risquent leur vie en mer n'envahissent pas, ils cherchent hospitalité", a clamé le pape en visite à Marseille. Ils "ne doivent pas être considérés comme un fardeau à porter".

"Cet appel était nécessaire, bienvenu", a réagi Sandrine Rousseau, tout en affirmant qu'elle n'était "pas pour que les autorités religieuses interviennent" dans le débat politique. 

"Un devoir d'accueil"

"Quand j’entends certains responsables politiques, notamment d'extrême droite, je rappelle qu’un humain qui meurt dans la Méditerranée, c’est un drame", a ajouté la députée écologiste, avant de pointer l'exécutif, et en particulier Emmanuel Macron et Gérald Darmanin, qui faisaient partie de l'auditoire, au palais du Pharo, durant le discours du pape sur les migrants. Le ministre de l'Intérieur qui assurait, quelques jours plus tôt, que la France n'accueillerait aucun migrant de Lampedusa, en dehors des demandeurs d'asile. 

Faut-il accepter sur le sol national tous les migrants qui arrivent ? "Dès qu’une personne pose le pied sur notre territoire, nous avons un devoir de secours, d’accueil", a estimé Sandrine Rousseau, tout en relativisant les chiffres. "On n’est pas dans une submersion. À Lampedusa, sont arrivées 8000 personnes. Admettons 15.000… On a accueilli 4 millions de personnes [en Europe, NDLR] venant d'Ukraine. Là, on parle de 15.000 personnes. Selon le pays d’où vous venez, vous ne serez pas traité de la même manière."

Et de conclure, citant notamment les réfugiés climatiques  : "Nous ne mettons pas en place les conditions pour que les personnes ne bougent pas de leur pays. Le premier devoir que nous avons, c’est de les accueillir". 


Vincent MICHELON

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