Un sénateur compare les femmes voilées aux "sorcières de Halloween"

Publié le 29 octobre 2019 à 22h09, mis à jour le 30 octobre 2019 à 10h45

Source : La matinale

LAÏCITÉ - Au cours d'un débat sur une proposition de loi visant à interdire le port du voile par les accompagnatrices de sorties scolaires, le sénateur de Moselle Jean-Louis Masson a déclaré que les enfants sont "pollués par ce type de prosélytisme".

Le sénateur de Moselle Jean-Louis Masson, également président du parti Démocratie et république (droite), a comparé mardi les accompagnatrices de sorties scolaires voilées à des "sorcières de Halloween". L'élu prenait la parole pour soutenir la proposition de loi visant à interdire le port du voile par ces accompagnatrices, portée par Bruno Retailleau (LR) et adoptée par le Sénat ce mardi.

"On pleure misère sur la mère de famille, etc., la pauvre, etc. Elle n'avait qu'à pas mettre son voile, elle n'aurait pas eu de problème, c'est tout", a affirmé le sénateur en parlant de la mère de famille voilée prise à partie par le conseiller régionale RN, Julien Odoul, le 11 octobre dernier. "Est-ce qu'on pense aux enfants, qui sont entourés par des gens... Bon, on pourrait les entourer par n'importe quoi (...) on pourrait faire Halloween aussi. On va sortir des sorcières Halloween pour les enfants", a-t-il poursuivi. Sa prise de parole a été publiée sur Twitter et vivement critiquée par le député LREM de Moselle Ludovic Mendes, qui accuse le sénateur de ne plus cacher son "racisme et sa haine contre les Français de confession musulmane".

Et s'ils ne sont pas contents, ils n'ont qu'à retourner d'où ils viennent !
Jean-Louis Masson

"Mais c'est scandaleux", a poursuivi Jean-Louis Masson, évoquant un "obscurantisme voilé". "On a le droit d'avoir des enfants qui ne sont pas pollués par ce type de prosélytisme, de communautarisme. Ce n'est pas nous qui devons nous aligner sur eux, sur les communautaristes. C'est les communautaristes qui vivent avec nous, qui sont dans notre société qui doivent s'aligner sur notre société. Et s'ils ne sont pas contents, ils n'ont qu'à retourner d'où ils viennent !", a-t-il conclu.


La rédaction de TF1info

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