Pour Laurent Wauquiez, les Constructifs sont des "traîtres" qui "n'ont plus rien à faire" à LR

Publié le 1 octobre 2017 à 9h56
Pour Laurent Wauquiez, les Constructifs sont des "traîtres" qui "n'ont plus rien à faire" à LR

RÈGLEMENT DE COMPTES - Lors de son discours, samedi à la Fête de la Violette, Laurent Wauquiez s'en est pris avec virulence aux parlementaires et aux ministres de droite qui soutiennent Emmanuel Macron. Une façon de répondre à Gérald Darmanin, qui l'accusait de tirer le parti vers la "droite extrême".

La droite "modérée" et la "vraie droite" risquent d'être fâchées pour longtemps. Après la sortie du ministre des Comptes publics Gérald Darmanin, pour qui l'élection de Laurent Wauquiez ferait basculer son ancienne famille politique "dans la droite extrême", l'intéressé a eu une réponse plutôt martiale, samedi lors de son discours à la Fête de la Violette, en Sologne. 

Alors que Gérald Darmanin, Bruno Le Maire ou encore Thierry Solère ont été exclus des Républicains durant l'été pour leur soutien à Emmanuel Macron (et la participation des deux premiers au gouvernement), le candidat revendiqué de la "vraie droite" à la présidence LR a refait le procès de ces "Constructifs". 

Nous avons été trahis. Il y a eu le pire de la politique, ceux qui se vendent pour un plat de lentille, pour un poste ministériel. C'est tout ce que nous détestons. Les traîtres n'ont plus rien à faire dans notre famille politique
Laurent Wauquiez

Le rassemblement, oui, mais sans eux

Ecartés, donc, les "traîtres". Pour autant, Laurent Wauquiez a assuré, durant le même discours, vouloir rassembler la droite au-delà des sensibilités, ex-sarkozystes, ex-fillonnistes ou ex-juppéistes. "Faire l'union de la droite et du centre, oui. Mais ce n'est pas l'union du centre et du centre", a-t-il prévenu.

Et de conclure en affirmant que la droite n'a pas perdu la bataille des élections "à cause des valeurs de la droite", mais en raison de "l'instrumentalisation des affaires de la droite". Une façon de revisiter la campagne et l'échec de la candidature de François Fillon, mis en examen en raison des soupçons d'emploi fictif de sa femme... Une affaire qui a bel et bien précipité la défaite et la décomposition de la droite. 


Vincent MICHELON

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