Présidentielle 2022, le récap' de la semaine : les candidats LR comptent leurs parrainages, Hidalgo charge Zemmour

Occuper le terrain. À 160 jours du premier tour de la présidentielle, les candidats et ceux qui pourraient bien l'être se sont lancés dans une course de demi-fond qu'il va falloir négocier sans s'essouffler. Il y en a qui ont déjà le dossard de leur équipe et effectuent déjà des tours de pistes, certains sont dans les starting blocks attendant que leurs supporters les désignent quand d'autres laissent planer le suspense quant à leur participation, s'épargnant finalement quelques mètres pouvant se révéler éprouvants. Voici notre récap' de la semaine de campagne qui s'achève. 

POUR MACRON, ILS PRENNENT LE RELAIS | Si le président de la République a défendu son bilan en début de semaine soignant sa stature internationale lors du G20, puis de la COP26,  il n'a toujours pas dit officiellement s'il briguait un second mandat. Pourtant, des équipes s'activent déjà en coulisses. Ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu bat le rappel des soutiens et se trouve désormais à la tête d'une association "pour la réélection" du chef de l'État.

LA COURSE AUX PARRAINAGES À LR | Les candidats à l'investiture LR se vantent d'avoir recueilli plus de parrainages que nécessaire pour valider leur participation au congrès qui les départagera. Xavier Bertrand et Valérie Pécresse ont déjà déposé, avant la fin du chrono (les prétendants ont jusqu'à mardi), les 250 parrainages nécessaires pour se présenter au vote des adhérents LR le 4 décembre. Philippe Juvin, lui, disait jeudi sur LCI qu'il espérait en être. Cette course aux parrainages, c'est plus qu'une formalité, une manière aussi d'affirmer, pour celui qui peut en revendiquer de nombreux, sa stature et son aptitude à participer au scrutin d'avril 2022 en ayant déjà le nombre de signatures requis, comme on vous l'explique ici. 

HIDALGO À LA RELANCE | La maire de Paris, championne officielle du PS depuis quinze jours, a entamé la semaine sur un marché de Belleville puis en annonçant à Saint-Vallier (Drôme) qu'elle voulait supprimer les ARS et en postant une vidéo en forme de plaidoyer contre les bornes SNCF coupables à ces yeux de remplacer l'humain...  

Dimanche, c'est une Anne Hidalgo offensive qui est venue sur Le Grand Jury RTL-Le Figaro sur LCI (dont vous pouvez voir le replay intégral ici). Elle a adressé une attaque en règle sur Eric Zemmour, "un guignol" avec lequel elle a exclu de débattre tant qu'il ne se déclarait pas. Elle s'est également dite sûre qu'il y aurait un bulletin pour le 2e tour de la présidentielle. 

ZEMMOUR, PREMIER OBSTACLE | Si les sondages le placent toujours pas loin de Marine Le Pen (parfois en avance, parfois en retard), le polémiste d'extrême droite commence à éprouver des difficultés sur le terrain. Cette semaine, par exemple, une municipalité a refusé de mettre une grande salle à disposition des associations qui l'invitaient au prétexte qu'elles ne "souhaitaient pas dédier l'utilisation des théâtres à des événements politiques", comme le raconte notre journaliste. 

À Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), comme à Pleurtuit (Ille-et-Vilaine) ou à Nantes (Loire-Atlantique) samedi, les étapes qu'il effectue dans le cadre de la tournée promotionnelle sont jalonnées de comités d'accueil hostiles à sa venue. 

Autour du Zénith de Saint-Herblain et du centre commercial Atlantis, des échauffourées ont même eu lieu entre gendarmes mobiles et plusieurs centaines de personnes appartenant à collectifs d'ultra-gauche.