PORTRAIT - Agé de 44 ans, le président de l’Assemblée nationale a été nommé ce mardi ministre de la Transition écologique et solidaire ce mardi et remplace ainsi Nicolas Hulot. Retour sur son parcours.
Un peu plus d’un an après son accession à la présidence de l’Assemblée nationale, François de Rugy quitte le perchoir pour intégrer le gouvernement et remplacer en lieu et place Nicolas Hulot. A 44 ans, il devient ministre pour la première fois. Interrogé la semaine dernière sur RTL, François de Rugy avait affirmé n'être "candidat à rien". Mais il avait aussi écrit sur Facebook qu'en matière d'écologie, "on ne peut plus se dérober devant la nécessité de l'action".
Partisan depuis toujours d'une écologie "réformiste", il avait rompu en août 2015 avec EELV, en critiquant la "dérive gauchiste" de ses camarades et leur choix de ne pas participer au gouvernement de Manuels Valls. Candidat à la primaire organisée par le PS et ses alliés en 2017, il avait terminé cinquième, ne recueillant que 3,88% des voix. Et contrairement à l’engagement qui avait fait durant ce scrutin, il avait fait le choix de soutenir Emmanuel Macron et non Benoît Hamon.
Lire aussi
Quels sont les chantiers de François de Rugy, nouveau ministre de la Transition écologique ?
Lire aussi
EN DIRECT - Remaniement : De Rugy remplace Hulot, Maracineanu aux Sports à la place de Flessel
Ce n'est pas un macroniste de la première heure, ni même un membre du premier cercle du président. Mais depuis son ralliement au fondateur d’En Marche en février 2017, il a su se faire une place de choix au sein de la majorité. "Je préfère la cohérence à l'obéissance", se défend cet écologiste, père de deux enfants, et très attaché à sa Bretagne. Devenu vice-président de l'Assemblée après le départ de Denis Baupin en mai 2016, il a été élu au perchoir après les législatives de juin 2017.
Candidat à la primaire de la gauche en 2017
Comme président de l'Assemblée nationale, François de Rugy était loin de faire l'unanimité, s'attirant notamment la vindicte des députés de la France insoumise. Il était même contesté au sein de la majorité. Son inimité avec le président du groupe LaREM, Richard Ferrand, est de notoriété publique. Le nom de ce dernier est d’ailleurs cité pour lui succéder au perchoir. On a "rapidement compris qu'il ne tiendrait pas sa promesse de remettre en jeu la présidence au bout de deux ans et demi, alors qu'il a été élu sur cet engagement", déplorait il y a quelques mois un député de la majorité.
François Goullet de Rugy n'a "ni château ni trésor"
Issu de la noblesse et parfois attaqué sur son nom (son patronyme complet est François Goullet de Rugy), il n'a pourtant ni "château", ni trésor" et mais des parents enseignants, rappelle son entourage. Ce diplômé de Sciences Po a d'abord été assistant parlementaire du groupe Radical citoyen et Vert en 1997 (date de son adhésion aux Verts après un passage à Génération écologie). A partir de 2001, il a été adjoint aux transports du maire de Nantes d'alors, Jean-Marc Ayrault, avant d’être élu député en 2007 puis en 2012, avec le soutien du PS.