La bataille des retraites

Réforme des retraites : "Pour Macron, renoncer, ce serait abdiquer", prévient Bruno Retailleau

par Y.R.
Publié le 1 février 2023 à 9h36
JT Perso

Source : L'Invité Politique

En dépit du succès de la deuxième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, l'exécutif ne vacille pas.
Le gouvernement, ferme sur le report de l'âge, campe sur ses positions.
Invité de LCI ce matin, le président du groupe LR au Sénat juge que le chef de l'État joue gros avec cette réforme.

"Pour Emmanuel Macron, renoncer, ce serait abdiquer." Entre 1,27 million et 2,8 millions de Français sont descendus dans la rue, mardi 31 janvier, pour manifester une nouvelle fois contre la très controversée réforme des retraites. La deuxième journée d'actions contre le projet de loi, actuellement en cours d'examen par la commission des lois de l'Assemblée nationale, a rassemblé davantage de monde que celle du 19 janvier. Après ce succès, les syndicats ont d'ores et déjà appelé à deux nouvelles dates de mobilisation, mardi 7 et samedi 11 février, avec l'ambition de faire plier, une bonne fois pour toutes, l'exécutif. 

Malgré cette fronde populaire, "le gouvernement doit tenir (sur le report de l'âge de départ de 62 à 64 ans, ndlr)", assure le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, invité d'Adrien Gindre sur LCI, mercredi 1er février. "La dernière fois qu'il a eu une mobilisation, et surtout une réforme des retraites qui impliquait le recul de deux années, de 60 à 62 ans, c'était sous François Fillon et Nicolas Sarkozy. Il y avait de très fortes mobilisations, au-dessus du million, et nous avions tenu", rappelle-t-il. "Il faut tenir, non pas parce qu'il faut tenir pour tenir, mais il faut tenir parce qu'il s'agit du régime des retraites." 

Si on ne fait rien du tout...

Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat

Pour le sénateur de Vendée, Emmanuel Macron joue la suite de son quinquennat. "Pour lui, je pense que reculer ce serait abdiquer", juge-t-il. "Ce serait abdiquer sa capacité à gouverner, abdiquer sur son quinquennat, puisqu'il n'aurait plus du tout les moyens de la réforme. C'est sa marque, dit-il. Je pense qu'il était trop peu réformiste. Pour lui, c'est sa marque."

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"Ce que je veux pour les Français, c'est que nous soutenons cette réforme", indique Bruno Retailleau, avant de justifier l'adhésion des sénateurs LR. "Pourquoi ? Parce que c'est l'architecture, c'est la réforme qu'on vote depuis quatre ans au Sénat, tous les ans. Si on ne fait rien du tout, les retraites sont menacées. Et les jeunes générations sont encore plus menacées. (...) Cette réforme est perfectible et nous la perfectionnerons au Sénat", affirme-t-il, avant de conclure avec une mise en garde à destination de l'ensemble des Républicains : "Ajouter des amendements aux amendements, ça tuera la réforme."


Y.R.

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