La bataille des retraites

"64 ans, c'est non"... Les abords de l'Assemblée tagués, 9 personnes interpellées

par J.F
Publié le 7 février 2023 à 13h56
JT Perso

Source : TF1 Info

Au lendemain de débats houleux à l'Assemblée nationale, ses abords ont été tagués de messages hostiles à la réforme des retraites.
Neuf personnes, des membres d'Attac France et du mouvement féministe Les Rosies, ont été interpellées.
La présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet a condamné ces actes malveillants.

La lutte contre la réforme des retraites se poursuit aux abords de l'Assemblée nationale. Ce mardi, au lendemain d'une séance très agitée dans l'hémicycle pour le début de l'examen de la réforme des retraites, des tags ont été inscrits aux abords de l'institution. L'une de ses portes et la statue de la Loi toute proche sur la place du palais Bourbon arboraient des messages hostiles à la réforme des retraites, par exemple "Justice fiscale", "64 ans c'est non" ou tout simplement "60 ans".

Selon une série de tweets et de vidéos diffusées sur le compte Twitter d'Attac France, ce sont des militants de leur association et du mouvement féministe Les Rosies qui ont mené cette action pour "dénoncer le caractère illégitime, injuste et injustifié de la réforme". Ils ont également hanté et brandi des panneaux bardés du mot "injustice", et allumé des fumigènes noirs. Ils indiquent avoir mené une action "festive" et ne pas avoir cherché à dégrader les bâtiments, puisque les tags ont été inscrits à la "peinture à la craie lavable à l'eau"

Les députés de la Nupes défendent les auteurs de l'action

Toujours selon Attac France, 9 personnes auraient été interpellées par les forces de l'ordre, arrestations dénoncées par plusieurs députés de la Nupes. "Solidarité avec Les Rosies. Leur action était absolument pacifiste", a tweeté Sandrine Rousseau (EELV). "Rappelons que les citoyens sont libres d'exprimer leur rejet de cette réforme des retraites dans l'espace public ; nous contestons la réponse totalement abusive à l'encontre des militants arrêtés ce matin. Nous demandons leur libération immédiate", a ajouté la députée LFI Aurélie Trouvé. 

Ces mêmes députés, tout comme Attac, regrettent que la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet ou des députés de la majorité comme Aurore Bergé aient qualifié cette action d'"intolérable" et l'ait comparée aux intimidations qui ont visé plusieurs députées ces dernières heures.  

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"Cela suffit"

En milieu de journée lors d'un point presse au cours duquel elle a dénoncé cette action, Yaël Braun-Pivet a déploré le climat global dans lequel avaient lieu les débats autour du projet de réforme de retraites. "Hier, c'est la présidente de la Commission des Affaires sociales (Fadila Khattabi, Renaissance) qui recevait une lettre particulièrement odieuse d'insultes racistes et de menaces contre elle et contre sa famille, ce sont des appels téléphoniques malveillants qui ont été adressés à certains membres de cette Assemblée", a-t-elle énuméré, en référence à des messages reçus par des députées RN. "Cela suffit, les débats doivent se tenir sereinement dans notre hémicycle, c'est notre règle démocratique qui est en jeu", a-t-elle insisté.


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