Le projet de loi sur la réforme des retraites arrive dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale le 6 février prochain.Invité de LCI ce jeudi, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire promet "d'écouter" les propositions des députés.Mais fixe une seule limite : "l'équilibre financier en 2030".
Les débats s'annoncent tendus. Le 6 février prochain, le projet de loi porté par le gouvernement sur la réforme des retraites arrive dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. L'exécutif, qui compte sur le soutien des Républicains, se sait attendu au tournant, face à des oppositions particulièrement hostiles au texte.
Invité de LCI ce jeudi, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, assure que la majorité écoutera toutes les propositions pour l'"améliorer". "Un débat va s'ouvrir, il y aura des propositions, il faut les écouter", déclare-t-il (voir vidéo en tête de cet article). "Il y a des marges de négociations, de discussions. C'est même souhaitable, c'est le rôle du Parlement."
Le numéro 2 du gouvernement fixe toutefois une limite : "l'équilibre financier du régime de retraites par répartition en 2030". "Il y a des réalités financières auxquelles il faut faire attention", justifie-t-il. "Elles vous rattrapent toujours un jour ou l'autre : si vous n'avez pas payé votre loyer, vous êtes obligé de partir de chez vous. Et si vous n'arrivez pas à payer votre régime de retraites par répartition, il faut l'abandonner et passer à des choses moins justes et moins efficaces."
"Nous pourrons construire une majorité"
Selon lui, travailler plus longtemps demeure la seule manière de financer le système de retraites sans "augmenter les impôts" et "baisser le pouvoir d'achat". L'équilibre du régime est "ma responsabilité de ministre", poursuit l'ancien député de l'Eure. Cela "me permet de dire à mes enfants 'vous aurez, vous aussi, une retraite par répartition'".
Si Bruno Le Maire se montre optimiste quant aux débats à l'Assemblée nationale, les oppositions sont vent debout contre le report de l'âge légal de 62 à 64 ans, à l'exception des Républicains, à qui le ministre tend la main. "Avec cette seule limite, je suis convaincu qu'il y a des marges de discussions, et que nous pourrons construire une majorité au Parlement sur la réforme des retraites", insiste-t-il. Coup d'envoi des débats le 6 février.
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