Le chef de l’État reconnaît une part de responsabilité dans la colère qui s’est emparée de nombreux Français.Comment les syndicats, qui tous étaient opposés à cette réforme des retraites, réagissent-ils ce lundi soir ?
Des concerts de casseroles, une mairie de Lyon vandalisée, une devanture de poste de police incendiée... Plusieurs milliers de personnes ont manifesté à travers la France dans la nuit de lundi à mardi leur opposition à la réforme des retraites en marge de l'allocution télévisée d'Emmanuel Macron.
Assis à son bureau devant une fenêtre donnant sur les jardins, le président de la République a assuré entendre la "colère" des Français, sur les retraites, mais aussi les "prix qui montent". "Personne ne peut rester sourd à cette revendication de justice sociale et de rénovation de notre vie démocratique", a-t-il affirmé, alors que le passage en force de l'exécutif avec le 49.3 a attisé le malaise.
Le président, déterminé à reprendre l'initiative, a surtout esquissé une "feuille de route" que sa Première ministre détaillera "la semaine prochaine". Alors qu'elle apparaissait menacée, Elisabeth Borne obtient ainsi un sursis de trois mois, et aucun remaniement n'est prévu dans l'immédiat. "Nous avons devant nous 100 jours d'apaisement, d'unité, d'ambition et d'action au service de la France", a clamé Emmanuel Macron, donnant rendez-vous "le 14 juillet" pour "un premier bilan".
L'intersyndicale mise sur une démonstration de force lors du 1er-Mai
Mais le dialogue social s'annonce semé d'embûches. Le patronat doit se rendre mardi à 11h à une rencontre avec le chef de l'État. "Nous sommes prêts à négocier sur certains des sujets évoqués par Emmanuel Macron, mais pas en 100 jours. Le dialogue social, ça prend du temps", a d'ores et déjà réagi sur Twitter le patron du Medef Geoffroy Roux de Bézieux. Quant à l'intersyndicale, elle a décliné l'invitation.
"La porte sera toujours ouverte", a lancé Emmanuel Macron aux syndicats, promettant des négociations "sans aucune limite" ni "aucun tabou". "Rien de concret", a regretté, après l'allocution, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, tout en concédant que le syndicat réformiste irait discuter "un jour ou l'autre", après un délai de "décence". Dans l'immédiat, l'intersyndicale mise sur une démonstration de force lors du 1er-Mai.
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