Invité de LCI, François Hollande a vilipendé la gestion de la réforme des retraites par le gouvernement.L'ancien président a invité son successeur à renouer le dialogue avec les syndicats pour sortir de la crise.
Tendre la main aux syndicats. C'est, en substance, le message que François Hollande a voulu faire passer à Emmanuel Macron ce mardi matin. Sur LCI, l'ancien président, estimant qu'un "certain nombre d'erreurs" ont été commises par le gouvernement, a invité ce dernier à recevoir les partenaires sociaux.
"Nous sommes dans un moment de crise", a reconnu d'emblée François Hollande, évoquant une "erreur de contenu" concernant la réforme des retraites. "Une erreur de méthode", aussi, en privilégiant un accord avec un parti de droite de la part du gouvernement. "Le texte a été adopté", a souligné l'ancien président. "C'est d'une courte majorité, mais ce n'est pas là le problème majeur ; il est avec le pays, par le refus de nombreux citoyens du report de l'âge légal. Il y a une nécessité de retrouver une forme de dialogue. L'apaisement est le mot clé dans les jours qui viennent."
Reprendre le dialogue
"Le président devrait reprendre le dialogue avec les organisations syndicales", selon François Hollande. "Emmanuel Macron doit trouver les formes les plus appropriées pour tenir compte de ce qu'il se passe dans le pays. Il doit consulter pour avoir des retours. Les organisations syndicales doivent avoir la plus grande attention de la part du président", a appuyé l'ancien chef de l'État.
"Le rôle de chacun, c'est que la discussion puisse reprendre, a assuré François Hollande. Qui est responsable ? Cela est derrière nous. Ce qui compte, c'est l'avenir. Emmanuel Macron doit proposer un mandat, quelles réformes il veut engager. Et puis quel est le paysage politique ? L'inquiétude est très forte : si c'est l'extrême droite qui doit tirer profit des événements, c'est très grave. Je ne pense pas qu'elle soit victorieuse. Mais qu'il n'y a pas d'alternative crédible pour les citoyens, laissant à penser qu'on va sortir de cette crise."
Pour le socialiste, seul le dialogue social permettra d'éviter de nouveaux débordements dans les rues. "Jusqu'à présent, ce sont les syndicats qui ont conduit le mouvement. Durant ces cortèges, il n'y a pas eu de violences. Si elles sont une nouvelle fois mise de coté, alors que le président a encore refusé de les recevoir, là oui il y a le risque d'un débordement de la violence. Il faut les considérer comme des interlocuteurs. Quand on fait une réforme sociale, le premier interlocuteur doit être les organisations syndicales."
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