La CGT a bloqué la circulation sur le périphérique parisien tôt ce vendredi matin, en signe de protestation contre le déclenchement du 49.3 par le gouvernement sur la réforme des retraites.Les manifestants sont descendus vers 7h30 sur les voies, et ont quitté le périphérique peu après 8h."Cela ne doit pas se faire", a réagi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Au lendemain du déclenchement du 49.3 décidé par Emmanuel Macron pour faire adopter sa réforme des retraites, la CGT contre-attaque. Une action lancée à l'appel de l'union régionale d'Ile-de-France du syndicat a eu lieu sur le périphérique parisien, entravant la circulation. Quelque 200 manifestants sont actuellement en train de bloquer les voies.
Ils y sont descendus vers 7h30 à hauteur de la porte de Clignancourt, bloquant la circulation sur le périphérique intérieur. Des protestataires y ont brandi une banderole "Ni 67, ni 64, la retraite : c'est 60 ans !". Les manifestants se sont ensuite dirigés en cortège vers la porte de la Chapelle en obligeant les automobilistes à rouler au pas. Peu après 8h, les manifestants ont quitté le périphérique proprement dit et stationnaient sur une de ses voies d'accès, et la circulation a pu reprendre normalement.
"Au blocage du gouvernement, nous répondons le blocage par les grévistes", explique une manifestante à LCI, promettant de "taper très fort dès la semaine prochaine". "On est en capacité de faire retirer cette réforme qui va nous faire tomber dans la misère", assure-t-elle.
"S'il va falloir bloquer le pays, on le fera"
Parmi les protestataires se trouvaient de nombreux agents EDF, qui ont déployé une banderole à l'effigie de l'entreprise. Beaucoup portaient des chasubles ou des gilets fluorescents et chantaient "on est là, on est là", "le 49.3 on n'en veut pas", "grève, blocage, Macron dégage" ou encore "la retraite à 60 ans, on s'est battus pour la gagner, on se battra pour la garder".
En pleine heure de pointe, quelques automobilistes ont perdu patience, tandis que d'autres, coté extérieur, klaxonnaient en signe de soutien à la mobilisation. "Le gouvernement n'entend pas la contestation sociale, la majorité de la population qui refuse cette loi et décide de passer en force avec le 49.3", s'irrite un autre protestataire dans le reportage en tête d'article. "On vient manifester pour dire que l'on n'est pas d'accord, et que s'il va falloir aller plus loin et bloquer le pays pour qu'il entende la contestation et l'avis majoritaire, on le fera. On continuera la mobilisation jusqu'à ce que la loi sera retirée", a-t-il annoncé.
La CGT a indiqué dans un communiqué publié tôt ce vendredi matin avoir déployé "des barrages filtrants aux points d'accès du périphérique parisien des portes d'Italie, de Clignancourt et de Montreuil". "L'accueil réservé par les usagers du périphérique atteste du soutien de la population au mouvement en cours contre cette réforme injuste et inutile", assure le syndicat, promettant de poursuivre les actions de mobilisation "jusqu'au retrait de la réforme des retraites".
"Cela ne doit pas se faire. Il y a des armes démocratiques de contestation, on est là pour qu'elles puissent de faire dans de bonnes conditions, (...) nous permettons les grandes manifestations sans problème", a réagi sur RTL le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. "On doit rester dans le cadre de l'État de droit puisque la République, ce n'est pas n'importe quoi", a-t-il plaidé.
L'intersyndicale a appelé à "des rassemblements locaux de proximité" ce week-end ainsi qu'à une neuvième journée de grèves et de manifestations le jeudi 23 mars.
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