Pour le député Boris Vallaud, l'alliance de la Nupes n'a pas "montré son meilleur visage" lors des débats sur la réforme des retraites."On doit se respecter", précise le chef de file des socialistes dans l'hémicycle.
Des propos sans équivoque. Pour le chef de file des députés socialistes, Boris Vallaud, la Nupes, n'a pas "montré son meilleur visage" lors des débats à l'Assemblée nationale sur le projet de réforme des retraites. Boris Vallaud s'est exprimé dans une interview donnée au Journal du Dimanche. Selon lui, l'alliance de gauche a besoin d'un "après", fondé sur l'esprit collectif et le respect.
Lors du débat sur la réforme des retraites, les députés socialistes, écologistes et communistes se sont réunis dans une stratégie collective. Mais de leur côté, les élus de la France insoumise ont suivi leur propre ligne, s'opposant sur la stratégie à suivre. Les premiers voulaient accélérer les débats pour arriver à la discussion sur l'article de la loi portant sur le report de l'âge de la retraite à 64 ans. Les Insoumis ont, eux, renoncé à retirer plusieurs milliers d'amendements préalablement déposés, et les débats se sont enlisés.
"On doit se respecter"
"Par notre désunion, je crains que nous nous soyons éloignés de notre double mission : être au service de ceux qui n’ont que leur travail pour vivre, et être le point d’appui du mouvement social", a déploré Boris Vallaud. "La Nupes est une union à quatre : on doit se respecter, ce qui n’interdit pas les désaccords. Mais nous devons demeurer dans un cadre de régulation commun, et tenir les positions quand nous en décidons ensemble. Nous sommes sortis de ce cadre commun et, à certains égards, de l’Assemblée elle-même", ajoute le chef de file des socialistes à l'Assemblée nationale.
Boris Vallaud regrette également les excès de certains députés LFI, l'un d'eux traitant même le ministre du Travail Olivier Dussopt d'"assassin" en plein hémicycle. Pour lui : "L’Assemblée n’est pas un salon de thé. Il y a de la place pour la passion et la colère, mais la limite, ce sont les dérapages, les menaces et les insultes."
Dans cette interview, Boris Vallaud a également appelé à une réflexion sur le fonctionnement de la Nupes. Les écologistes réclament déjà "un acte II" du mouvement. Pour le député socialiste : "On peut lui donner le nom qu’on veut, mais oui, pour la Nupes, il doit y avoir un après. C’est possible, et indispensable. Cet après doit être plus collectif et plus respectueux des différences." Boris Vallaud plaide notamment pour "une charte de fonctionnement" de l’intergroupe parlementaire "pour améliorer concertation et régulation entre nous".
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