Ce mercredi, la rencontre à Matignon entre Élisabeth Borne et les leaders syndicaux a duré moins d'une heure.Eux demandaient un retrait pur et simple de la réforme, alors que le gouvernement, lui, reste inflexible.Chacun campe sur ses positions, avant la décision du Conseil constitutionnel le 14 avril.
Arrivés à Matignon tous ensemble, les syndicats en ressortent, 55 minutes plus tard, pour dire que la réunion s'est mal passée. Certes, ce matin, l'ambiance est cordiale. Mais sur le fond, chacun campe sur ses positions.
La Première ministre martèle que "la réforme est nécessaire". Les leaders syndicaux prennent la parole tour à tour et concluent tous de la même façon : "Madame la Première ministre, êtes-vous prête à retirer la réforme ?". Elle s'y refuse. C'est alors Laurent Berger qui met fin aux échanges. "Si la réponse est non, la réunion est terminée pour nous". Ils se lèvent tous, lui serrent la main et partent.
"Nous avons trouvé, face à nous, un gouvernement radicalisé, obtus et déconnecté", affirme Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT. "On avait une crise sociale qui se transforme en crise démocratique", dénonce de son côté Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT.
"Crise démocratique", la formule n'échappe pas à Emmanuel Macron, en déplacement à 8000 kilomètres de là en Chine. Son entourage répond à Laurent Berger, évoquant le fait que le projet a été "expliqué, porté, assumé". La stratégie de l'exécutif ? Parler, déjà, des prochaines réformes. "Je n'envisage pas d'avancer sans les partenaires sociaux", précise Elisabeth Borne. Chacun compte rester sur sa posture, au moins jusqu'au 14 avril, date de la décision du Conseil constitutionnel.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info
- Culture, médias et divertissementDécès de Jean-Pierre Elkabbach à 86 ans
- Sujets de sociétéTaxes, carburants, inflation... Les Français face à la vie (très) chère
- InternationalHaut-Karabakh : l'enclave au centre des tensions entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan
- Police, justice et faits diversDisparition inquiétante de Lina, 15 ans, en Alsace
- Police, justice et faits diversAttentat de Magnanville : sept ans après, l'heure du procès