La bataille des retraites

Réforme des retraites : les points de blocage d'un projet qui divise

par La rédaction de TF1info TF1 | Reportage Noé Gandillot, Jean-Yves Mey, Emilie Spertino
Publié le 6 février 2023 à 11h05
JT Perso

Source : JT 20h WE

Les discussions sur la réforme des retraites commencent lundi à l'Assemblée nationale.
Et si Élisabeth Borne a fait un pas, il n'est pas certain que ce sera assez pour apaiser la colère de la rue et des syndicats.
Quels sont les points de blocage ?

Au marché, au bistrot ou sur la place du village, c'est le sujet incontournable ce dimanche. L'âge de départ à 64 ans est la principale source d'inquiétude. "C'est le point qui bloque", "J'ai un restaurant. Je ne me vois pas servir les gens quand j'aurai 64 ans", répond un couple. "J'aimerais bien que ça ne passe pas, parce que j'ai envie de profiter. J'ai un petit-fils, j'aimerais profiter de tout ça", souhaite une dame.

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Sur l'âge de départ, le gouvernement lâche un peu de lest. Si vous avez commencé à travailler entre 20 et 21 ans, vous pourrez partir à la retraite non plus à 64 ans, mais à 63. "Je ne pense pas que cela suffise", dit un homme. Il aimerait plutôt 60 ou 61 ans maximum. "Je pense que c'est important de faire des adaptations. Ça me parait logique que des personnes qui ont travaillé à 20 ans puissent partir à la retraite plus tôt", explique une femme.

Pénibilité au travail

Il y a une autre source d'inquiétude : la prise en compte de la pénibilité. Cela a été cité par presque toutes les personnes que nous avons croisées, comme Gauthier, un entrepreneur de 23 ans. "Par exemple, je me lève tous les jours à 2h30 du matin et je finis vers 17h. Donc, je suis déjà à plus de 70 heures par semaine. Je ne me vois pas faire ça jusqu'à 65 ans", indique-t-il. Un âge qui semble pour beaucoup bien trop lointain. Et encore plus pour les femmes, en moyenne moins bien payée et aux carrières souvent incomplètes.

Cette réforme inquiète-t-elle tout le monde ? Non, nous avons quand même retrouvé quelques convaincus. "Je suis pour la réforme. Le pays a besoin de ça", "il faut une réforme de toute façon parce que sinon, c'est remettre aux générations futures le problème". Dimanche, le gouvernement a ouvert la porte à d'autres aménagements du texte qui discuté à partir de ce lundi dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. Les débats s'annoncent passionnés.


La rédaction de TF1info TF1 | Reportage Noé Gandillot, Jean-Yves Mey, Emilie Spertino

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