Retraites : LFI demande une commission d'enquête sur des "pressions" de l'exécutif sur des élus

par B.L. avec AFP
Publié le 20 mars 2023 à 14h15

Source : Sujet TF1 Info

La France insoumise accuse le gouvernement d'avoir exercé "des pressions" sur certains députés.
Une accusation qui fait suite à des révélations de presse, visant notamment Bruno Le Maire. Ce que ce dernier nie en bloc.
Les députés insoumis réclament l'ouverture d'une commission d'enquête.

Les Insoumis veulent une enquête. Les membres du groupe La France insoumise réclament, lundi 20 mars, l'ouverture d'une commission d'enquête après des allégations de "pressions" ou de promesses de l'exécutif à certains parlementaires, visant à s'assurer leur soutien à la réforme des retraites.

"Alors que les députés s'apprêtent à voter (lundi) une motion de censure transpartisane, nous nous interrogeons sur le respect de la liberté de vote des députés, garantie par l’article 27 de la Constitution (...) Nous demandons l'ouverture d'une commission d'enquête sur les pressions exercées sur les parlementaires par l’exécutif", ont écrit les députés Insoumis dans un communiqué. 

Les élus LFI se basent sur "le récit de certains parlementaires témoins eux-mêmes d'appels reçus de la part de l'exécutif" et "les déclarations d'Aurore Bergé évoquant des députés LR proposant leur soutien à la réforme contre un engagement financier de l’État".

Des députés LR qui ont "frappé à la porte de Matignon"

La veille, dimanche 19 mars, la présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée avait évoqué des députés Les Républicains venus, selon elle, "frapper à la porte de Matignon". Toujours selon Aurore Bergé, ces élus auraient dit : "je suis prêt à voter la réforme, par contre, vous mettez 170 millions d'euros sur la table pour faire un contournement autoroutier". "Heureusement que le gouvernement a dit non", a-t-elle affirmé. 

Dès jeudi, avant l'utilisation du 49.3, Mathilde Panot avait demandé l'ouverture d'une enquête après un article du Parisien mentionnant le ministre de l'Économie Bruno Le Maire. Le quotidien francilien citait, sans la nommer, une élue LR. Selon nos confrères, elle aurait été contactée par le ministre pour la convaincre de voter en faveur du texte en échange d'une attention particulière à sa circonscription. Des allégations niées par le locataire de Bercy. Depuis, l'article a été actualisé et la députée a rétropédalé.

Toujours est-il que les députés insoumis campent sur leurs positions. "Nous ne pouvons nous contenter de croire sur parole un gouvernement qui n'a eu de cesse de piétiner le Parlement", martèlent-ils lundi. 


B.L. avec AFP

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