La bataille des retraites

Malgré la colère sur le terrain, Macron est décidé à poursuivre ses déplacements

Publié le 20 avril 2023 à 14h23
JT Perso
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Source : JT 13h Semaine

Pour tourner la page de la crise sociale et politique provoquée par la réforme des retraites, Emmanuel Macron a décidé de retourner à la rencontre des Français.
Sur le terrain, il fait face à la contestation des Français, née de leur opposition à la réforme des retraites.
Mais il assure que cela ne l'"empêchera pas de continuer à [se] déplacer".

Aller au contact des Français, ne pas avoir peur de l'affrontement. Cela fait partie de la méthode d'Emmanuel Macron. Alors que la contestation contre la réforme des retraites promulguée le week-end dernier se poursuit, le président de la République a décidé de ne rester à l'Élysée, qu'il a très peu quitté depuis le début de l'année, et d'aller sur le terrain. Après avoir relancé "trois grands chantiers" et s'être donné 100 jours "d'apaisement" et "d'action", il a effectué trois déplacements en trois jours, essuyant les altercations et les concerts de casseroles. Pas de quoi le décourager.

Pourtant mardi soir, le déplacement privé d'Emmanuel Macron en Seine-Saint-Denis avait attiré quelque 300 manifestants. Mercredi en Alsace, il a été fortement hué et pris à partie, et ce jeudi dans l'Hérault, un millier de manifestants l'attendaient pour lui faire part de leur colère, même sans casseroles. La "colère s'exprime, je ne m'attendais pas à autre chose mais elle ne m'empêchera pas de continuer à me déplacer", a assuré Emmanuel Macron mercredi. "Vous me reverrez toujours avec les gens (…) je n'ai pas le droit de m'arrêter", a-t-il également déclaré, jugeant toutefois que "les casseroles ne feront pas avancer la France". "La mission d'un président de la République n'est ni d'être aimé, ni de ne pas être aimé, c'est d'essayer de faire bien pour ce pays et d'agir."

"L'apaisement, ce n'est pas l'isolement"

Vraie conviction ou méthode Coué ? Dans les médias, l'entourage du président l'encourage et le somme de poursuivre. "Chacun d'entre nous a vocation à aller sur le terrain. Le président de la République est à l'évidence le meilleur ambassadeur de la politique conduite dans ce pays depuis six ans", a assuré le porte-parole du gouvernement Olivier Véran mercredi à l'issue du Conseil des ministres. "L'apaisement, ce n'est pas l'isolement", a commenté jeudi la cheffe des députés Renaissance Aurore Bergé. Le député et proche du chef de l'État Karl Olive a loué le "courage" d'Emmanuel Macron qui se confronte au "sérum de vérité" qu'est "la réalité du terrain".   

"On vit un moment cathartique. C’est le moment où il faut purger les passions, les colères, faut que cela sorte, y compris fort, rudement, durement, pour pouvoir continuer après", analyse l'un de ses proches dans Le Parisien. "Macron va passer cent jours en mode passion du Christ", ajoute un autre membre de la majorité.

"J'ai vu bien pire avec les Gilets jaunes"

"J'ai vu bien pire avec les Gilets jaunes", aurait lâché le président de la République mercredi après un bain de foule plutôt chahuté en Alsace, au moment de se réfugier dans la mairie de Sélestat. Le grand débat national, est-ce ce qu'a voulu rejouer l'Élysée ce jeudi, en mettant en scène Emmanuel Macron assis dans la cour du collège de Ganges avec des enseignants, des parents d'élèves et des collégiens ? Le parallèle entre 2019 et 2023 peut être facile à faire, entre deux séquences où le chef de l'État tente d'apaiser la colère après l'avoir provoquée. 

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Mais quand à l'époque Emmanuel Macron avait pris le temps d'écouter les Gilets jaunes et de formuler des propositions concrètes pour les satisfaire, il continue aujourd'hui d'affirmer que sa réforme des retraites était nécessaire et ne souhaite plus évoquer le sujet. Il se projette dans le futur, il enjambe la contestation. La bonne solution ? Réponse le 14 juillet pour un "premier bilan".


Justine FAURE

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