Lors du congrès d'Horizons, le parti d’Édouard Philippe, samedi, Élisabeth Borne a plaidé le "dépassement" droite-gauche afin "d'élargir la majorité".La Première ministre s'est également justifiée de son passage en force à l'Assemblée nationale pour la réforme des retraites.
Élisabeth Borne tente de jouer la carte de l'unité. Fragilisée par le climat social actuel après son choix d'utiliser l'article 49.3 de la Constitution pour faire adopter le texte de réforme des retraites à l'Assemblée nationale, la Première ministre est partie chercher du soutien du côté du parti Horizons. "Unis, nous serons jusqu’au bout les militants du courage, les partisans de la réforme, et plus que tout, les artisans des solutions", a-t-elle lancé ce samedi à Vincennes, lors du congrès de la formation politique d'Edouard Philippe. "Je ne renoncerai pas à convaincre. Je ne renoncerai pas à bâtir des compromis. Je ne renoncerai pas à agir. Je suis là pour trouver des accords et mener les transformations nécessaires pour notre pays et pour les Français", martèle-t-elle.
Majorité élargie et 49.3
La cheffe du gouvernement a à la fois explicité la feuille de route assignée par Emmanuel Macron pour "élargir la majorité" relative, tout en plaidant à nouveau pour le "dépassement" entre la droite et la gauche. "Élargir notre majorité, c’est conclure des contrats de projets avec les uns et les autres, sans a priori, sans regarder nécessairement du même côté, et bâtir un agenda de réformes au service des Français. Je sais que je peux compter sur la mobilisation d’Horizons pour y parvenir", souligne-t-elle. "Le dépassement est la seule manière de répondre à ce qui préoccupe les Françaises et les Français. Ce n’est ni de droite ni de gauche de vouloir que le professeur de son enfant soit remplacé quand il est absent", ajoute la dirigeante de 61 ans.
Nous devons être à l’écoute des doutes et parfois des colères exprimées
Elisabeth Borne
Élisabeth Borne est également revenue sur l'usage du 49.3 et les différentes manifestations partout dans le pays. "Aujourd'hui, certains voudraient nous réduire au 49.3, qui serait devenu tout à coup une arme anti-démocratique. Nous avons fait ce que les Français attendaient de nous, construire des compromis sur des textes utiles pour nos concitoyens", assure-t-elle. "Nous devons être à l’écoute des doutes et parfois des colères exprimées dans les mouvements sociaux, qui dépassent largement la réforme des retraites. Il s’agit d’une demande de justice. Il s’agit de prendre en compte l’évolution de notre rapport au travail et d’offrir de vraies perspectives à chacun", nuance-t-elle, toutefois.
De son côté, Edouard Philippe, dont elle fut la ministre lorsqu'il dirigeait le gouvernement (2017-2020), a rendu hommage à la "rectitude", la "détermination" et à l'"honnêteté intellectuelle" de la principale intéressée.
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