VIDÉO - Réforme des retraites : "On ne voulait pas aller au 49.3", assure Gabriel Attal sur LCI

par Y.R.
Publié le 17 mars 2023 à 10h12
Cette vidéo n'est plus disponible

Source : L'Invité Politique

L'exécutif a fait recours au 49.3, jeudi 16 mars, pour faire adopter la réforme des retraites, en évitant de passer par un vote à l'Assemblée nationale.
Invité de LCI, au lendemain de ce passage en force, le ministre délégué chargé des Comptes publics, Gabriel Attal, justifie l'usage de cet article de la Constitution.

L'exécutif a choisi de passer en force. Après avoir répété pendant de longues semaines ne pas faire usage du 49.3, la Première ministre Elisabeth Borne l'a finalement actionné, jeudi 16 mars, pour faire adopter sans vote la réforme des retraites à l'Assemblée nationale. Un rebondissement majeur après deux mois de bataille parlementaire et d'opposition dans la rue. Alors qu'il privilégiait un vote des députés, le résultat incertain, avec des décomptes de voix contradictoires, a poussé Emmanuel Macron à changer de braquet. Le recours au 49.3 s'est alors imposé à lui, au cours d'une ultime réunion de crise à l'Élysée.

"On aurait souhaité aller au vote, on ne voulait pas aller au 49.3", assure le ministre délégué chargé des Comptes publics, Gabriel Attal, invité de Marie Chantrait sur LCI, vendredi 17 mars. "Un vote était possible", sauf que, selon lui, alors que le président du groupe LR à l'Assemblée, Olivier Marleix, avait demandé aux Républicains de voter en faveur du texte, "des députés ont fait le choix de dire qu'ils voteraient contre ou qu'ils ne la voteraient pas". De fait, face au risque de rejet par le vote de la réforme clé, "la Première ministre a pris ses responsabilités pour faire adopter un texte qu'on considère majeur pour l'avenir du pays. (...) Elle a décidé que l'enjeu de ce texte justifie qu'elle engage la responsabilité du gouvernement."

Personne ne souhaitait aller au 49.3
Gabriel Attal, ministre délégué chargé des Comptes publics

"Dans cinq ou dix ans, s'il n'y a pas de réforme, (...) on aurait un gros problème pour payer les pensions de retraite dans les années à venir. Si cela devait arriver, on veut être du côté de ceux qui auront cherché des solutions tant qu'il était encore temps", argue-t-il. "Si on ne le fait pas aujourd'hui, ce sont des solutions beaucoup plus brutales qu'il faudrait prendre dans les années à venir." "Le 49.3 fait partie de la Constitution", répond l'ancien porte-parole, à ceux qui pestent contre un "déni de démocratie."

"Je ne vous dis pas que le 49.3 est un acte anodin. Simplement, je rappelle que c'est un outil de la Constitution et surtout qu'il y a des garde-fous, puisqu'il y a un outil donné aux parlementaires (déposer et vote une motion de censure, ndlr) (...) pour renverser le gouvernement et empêcher l'adoption du texte. (...) Ce que je sais, c'est qu'évidemment personne ne souhaitait aller au 49.3", répète Gabriel Attal. "On souhaitait tous aller au vote. Ça a été dit, à de nombreuses reprises."


Y.R.

Tout
TF1 Info