"Pas de retour à la normale si cette réforme n'est pas abandonnée", prévient Sophie Binet avant d’aller à Matignon

par C.Q
Publié le 14 mai 2023 à 13h56, mis à jour le 21 mai 2023 à 13h25

Source : Le Grand Jury

L’intersyndicale doit rencontrer Elisabeth Borne mardi 16 et mercredi 17 mai.
Au programme, le retrait de la réforme et l’augmentation des salaires, selon la secrétaire générale de la CGT sur LCI.

Invitée de l’émission Le Grand Jury sur LCI ce dimanche 14 mai, Sophie Binet a détaillé la teneur des futurs échanges avec Elisabeth Borne, prévus mardi et mercredi prochains. En effet, l’intersyndicale doit être reçue à Matignon, dans le cadre de réunions bilatérales, avant les organisations patronales la semaine prochaine.

"Ce que je vais dire à la Première ministre, c'est qu'il n'y aura pas de retour à la normale si cette réforme n'est pas abandonnée", a prévenu la secrétaire générale de la CGT d’entrée de jeu, tenant la position du syndicat de réclamer le retrait de la réforme des retraites… à la différence de la CFDT, qui ne renonce pas pour autant. Sophie Binet l’assure pourtant, "les salariés ne tourneront pas la page" et "la défiance restera".

"Pas d'ordre du jour" à Matignon

En attendant le "D-Day" du 6 juin et une 14e journée de manifestations, les syndicats sont censés renouer le dialogue avec la Première ministre. Une occasion pour eux de faire avancer les sujets qu'ils estiment prioritaire. "Nous refuserons toute discussion sur des sujets régressifs mais les exigences, oui, il y en a beaucoup dans le monde du travail", a résumé Sophie Binet, évoquant le retrait du texte et l’augmentation des salaires. Il s’agit ici du premier dossier qui devrait être abordé avec Elisabeth Borne, sur lequel l’intersyndicale adopte la même ligne, selon la CGT. 

"Nous voulons parler augmentation des salaires, il faut indexer les salaires sur les prix", a poursuivi la secrétaire générale de la CGT, alors que cette indexation a été supprimée en 1983 par François Mitterrand. "La France est un pays de bas salaires", a-t-elle insisté en renvoyant à de plus en plus de Français qui toucheraient le Smic. Ceci étant, la rencontre à Matignon peut encore réserver des surprises. "Il n’y a d’ordre du jour, la feuille est blanche", a précisé Sophie Binet, qui a toutefois garanti que cette réunion ne "signera pas la fin de l’opposition à la réforme des retraites" : "Il y a une série d’actions et de travail possibles. Quand on est syndicaliste, quand on perd par la porte, on se bat pour gagner par la fenêtre". 


C.Q

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