Invité du 20H de TF1 ce jeudi, Jean-Luc Mélenchon souhaite que le mouvement de contestation contre la réforme des retraites se poursuive.S'il critique les violences observées plus tôt dans la journée en marge de nombreux cortèges, l'ancien chef de file de LFI milite pour une multiplication des actions revendicatives.
Un total de 1,089 million de manifestants ont manifesté jeudi en France, dont 119.000 à Paris, pour la neuvième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, a annoncé le ministère de l'Intérieur. Des chiffres qui montent respectivement à 3,5 millions et 800.000 personnes, selon les syndicats. Quoi qu'il en soit, il s'agit d'un net rebond de la participation par rapport aux dernières mobilisations à l'initiative de l'intersyndicale.
Un second souffle, qui découle de l'utilisation de l'article 49.3 de la Constitution pour faire adopter son texte controversé, que Jean-Luc Mélenchon compte alimenter. "Au bout de temps, après une telle mobilisation, le mouvement ne va pas s'arrêter", estime-t-il. "Il faut multiplier les actions, les blocages", appelle-t-il au 20H de TF1. "S'il y a une grève généralisée dans le pays, je ne m'en plaindrais pas, mais notre intérêt à tous est de sortir par une issue positive", ajoute l'ex-chef de file de LFI.
Je ne suis pas d'accord avec ces formes de violences
Jean-Luc Mélenchon
En revanche, l'ancien candidat à l'élection présidentielle s'oppose aux récentes violences observées en marge des cortèges contestataires. "Je ne suis pas d'accord avec ces formes de violences parce qu'elles invisibilisent ce que nous faisons", affirme Jean-Luc Mélenchon. Toutefois, "on n'en serait pas là s'il n'y avait pas un tel sujet : deux ans de vie libre ou deux ans de vie contraints par le travail qu'il faudra faire en plus", plaide-t-il. Mais, prévient-il, "en France, on sent qu'il y a une dérive autoritaire. Beaucoup de gens disent que cela commence à aller trop loin maintenant". "On ne peut pas vivre dans un État de droit conditionnel", martèle-t-il.
Le septuagénaire défend une solution pour apaiser les tensions. "Je le propose au président : retirez votre texte et donnez le dossier à ceux dont c'est le boulot. [C'est-à-dire] aux conseils d'administration de la sécurité sociale, où siègent les patrons et les représentants syndicaux", suggère-t-il. "C'est à eux de le faire. La caisse de sécurité sociale n'est pas à l'État, elle appartient aux cotisants", conclut-il.
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