Au JT de TF1 ce dimanche 27 août, le nouveau ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal a annoncé vouloir interdire le port de l'abaya à l'école.La décision a été applaudie à droite.Du côté de LFI en revanche, plusieurs représentants ont dénoncé une politique contraire au principe de laïcité.
L'annonce n'a pas manqué de faire réagir. Une semaine avant la rentrée, le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, a annoncé au JT de TF1 son intention d'interdire le port de l'abaya à l'école. Une décision prise au nom de la laïcité et censée mettre fin aux controverses autour de cette longue robe traditionnelle. Pourtant, du côté de l'opposition, l'annonce ne fait pas l'unanimité.
Une "police du vêtement" dénoncée par LFI
À droite, la décision a ainsi été largement saluée. Le président des Républicains, Eric Ciotti, en tête, a déclaré sur X, anciennement Twitter : "Nous avions réclamé à plusieurs reprises l’interdiction des abayas dans nos écoles. Je salue la décision du ministre de l’Éducation nationale qui nous donne raison". Interrogé sur le sujet, le député européen LR François-Xavier Bellamy a jugé que la décision était "nécessaire". "Il était tant que le ministre de l'Éducation se saisisse de ce sujet", a-t-il ajouté.
À gauche en revanche, la députée LFI Clémentine Autain s'est indignée de "la police du vêtement", jugeant "anticonstitutionnelle" l'annonce de Gabriel Attal, "contraire aux principes fondateurs de la laïcité. Symptomatique du rejet obsessionnel des musulmans. À peine rentrée, la Macronie tente déjà de prendre le RN par la droite". De même pour la présidente du groupe à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot ou la députée Danièle Obono, qui a jugé qu'il s'agissait d'un acte d'"islamophobie décomplexée".
De son côté, la députée EELV Sandrine Rousseau y a vu une nouvelle interdiction pour les jeunes filles à l'école. "L’année dernière, c'était l’interdiction du crop top qui était annoncée le 12 sept 2022. Cette année, c’est l’abaya. Le contrôle social sur le corps des femmes et des jeunes filles, toujours", a-t-elle estimé.
Les réactions ont été moins tranchées du côté du Parti socialiste. Le député Jérôme Guedj a ainsi déclaré : "Notre boussole, c’est l’interdiction des signes ostensibles à l’école. Dès l’instant où l’abaya ou le qamis sont portés dans une dimension ostentatoire, alors il faut les interdire comme la loi de 2004 le permet, sans difficultés majeures". Le maire socialiste de Montpellier, Michaël Delafosse, a lui franchement salué "la prise de position ferme" de Gabriel Attal, un "signal très important qui doit dire consensus", selon lui.
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