L'ancien Premier ministre Edouard Philippe était l'invité d'Audrey Crespo-Mara dans "Sept à Huit" ce dimanche.Candidat pressenti à la prochaine présidentielle, le maire du Havre fait dans cette interview un pas de plus vers 2027.Retrouvez ici l'essentiel et le replay de cet entretien, dans lequel il se confie aussi sur son changement physique dû à des maladies auto-immunes.
Son nom revient sans cesse dans la liste des candidats potentiels à l'Élysée. A-t-on raison de prêter à Edouard Philippe des ambitions pour 2027, au même titre que Gérald Darmanin ou Bruno Le Maire ? "On verra", répond-il dans la vidéo en tête de cet article à Audrey Crespo-Mara, qui lui consacrait ce dimanche son "portrait de la semaine" dans "Sept à Huit". Mais l'ensemble de ses propos laisse penser que la réponse serait plutôt "oui". "Le responsable politique qui viendrait vous voir en vous disant 'la prochaine élection présidentielle, on s'en fout, c'est pas le sujet', il vous raconterait des caramels. Ceux qui vous disent qu'ils n'y pensent jamais vous racontent des craques. Ceux qui y pensent en permanence, qui ne pensent qu'à ça, sont des dingues", résume-t-il.
Mais il est trop tôt pour être affirmatif, pense le maire du Havre. "Je pense qu'on doit pouvoir de façon assez tranquille concilier la très grande détermination et la très grande patience", "avant l'heure ce n'est pas l'heure", estime Edouard Philippe - un message indirect à Gérald Darmanin ? "Maintenant, mon objectif, c'est de faire en sorte que les années qui viennent soient des années qui soient utiles pour le pays. Tout le monde devrait faire comme moi."
La vocation d'un parti, c'est de conquérir le pouvoir démocratiquement
Edouard Philippe
Pour servir ses ambitions, Edouard Philippe assume d'avoir créé Horizons, aujourd'hui membre du camp présidentiel et allié d'Emmanuel Macron. Mais sa participation loyale à la majorité est-elle appelée à durer ? "C'est avec l'idée de peser, de pouvoir créer un mouvement, pouvoir proposer quelque chose aux Français et ensuite pouvoir le mettre en œuvre" qu'il est à sa tête, concède-t-il depuis son bureau de la mairie du Havre, où est accrochée au mur une carte résumant tous ses déplacements depuis 2017, "un plan de situation" de son propre aveu. "La vocation d'un parti politique, ce n'est pas simplement de dire 'coucou, voilà, j'ai une bonne idée', c'est de conquérir le pouvoir démocratiquement, bien entendu, on ne va pas s'excuser de ça."
Pour commencer à faire essaimer ses idées, l'ancien Premier ministre a également écrit un livre, en librairies ce 13 septembre. S'il réfute l'idée que "Des lieux qui disent" soit "un programme", il reconnaît qu'il y donne "des directions". Cet ouvrage et sa campagne de promotion doivent lui permettre d'"engager une conversation avec les Français", d'"essayer de nourrir le débat public, ne pas simplement être dans le commentaire de ce qu'il se passe, mais d'essayer de donner des directions".
Si les Français se disent qu'il faut que les candidats aux élections aient de longs cheveux, je n'ai aucune chance.
Edouard Philippe
Dans cet entretien, l'ancien chef du gouvernement refuse par ailleurs de faire de son changement physique radical, dû à des maladies auto-immunes dont l'alopécie, un sujet pour 2027. "Si les Français se disent qu'il faut impérativement que les candidats aux élections aient de longs cheveux, je n'ai aucune chance", ironise-t-il, avant de rassurer sur son état physique : "Ma santé est excellente, j'invite toute personne qui en doute à venir faire de la boxe avec moi."
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