Retards des vaccinations : quelle responsabilité pour l'Europe ?

Publié le 29 janvier 2021 à 20h09, mis à jour le 29 janvier 2021 à 22h07

Source : JT 20h WE

Au-delà des contrats spécifiques passés avec les uns et les autres, tous les laboratoires disent aussi avoir de gros problèmes de production. Alors, comment expliquer que la fabrication de ces vaccins soit si compliquée ?

Est-ce une pénurie de matières premières ou de capacité des usines ? Cette usine de production d'AstraZeneca en Belgique a été inspectée hier par les autorités sanitaires locales. Objectif, vérifier les problèmes de production invoqués par le laboratoire pour justifier cette baisse de livraison de 60% d'ici mars en Europe. Et il n'est pas le seul. Moderna revoit aussi à la baisse de 25% ses livraisons. Quant à Pfizer, il a aussi livré moins de doses la semaine dernière, le temps de réaménager son principal site de production. Un seul grain de sable, et tout un lot doit être jeté.

Pfizer et Moderna développent une technologie jamais produite à grande échelle. Il leur faut apprendre à cultiver des cellules d'ARN dans ces grandes cuves, puis les mélanger à des lipides. Or, il n'en existe que quatre fabricants dans le monde, dont deux en Europe. L'une des usines de lipides est à Dijon. Pour fournir Moderna, il a fallu décupler les cadences. Officiellement, il n'y aurait pas de pénurie de matières premières, mais plutôt un besoin d'augmenter encore et encore les chaînes de production. Aujourd'hui, Novartis annonce qu'il va aider Pfizer à dans l'une de ses usines. Il y a trois jours, c'est le Français Sanofi qui a promis de porter main forte en Allemagne. Mais les laboratoires auraient-ils été trop optimistes dans leur calendrier de livraison ?


La rédaction de TF1info

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