La bataille des retraites

VIDÉO - Retraites : une semaine compliquée s'annonce pour Élisabeth Borne

Publié le 2 avril 2023 à 10h02, mis à jour le 2 avril 2023 à 17h59
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Source : TF1 Info

Elisabeth Borne invite les groupes politiques d'opposition ce lundi, puis les syndicats mercredi, pour tenter d'apaiser les tensions autour de la réforme des retraites.
Mais à gauche, les défections se multiplient déjà.
Les syndicats, eux, exigent comme préalable la suspension de la réforme.

Une mission impossible pour Elisabeth Borne ? Pour apaiser les tensions consécutives à l'adoption de la réforme des retraites, la Première ministre tente de lancer un cycle de discussions. Lundi, elle convie les partis politiques et groupes parlementaires d'opposition. Mercredi, les syndicats sont attendus à Matignon. 

La cheffe du gouvernement parviendra-t-elle à passer outre, pour se projeter dans l'avenir, sa lettre de mission fixée par Emmanuel Macron ? Rien n'est moins sûr. Après LFI et le PCF, les écologistes ont à leur tour décliné l'invitation faite par la Première ministre pour ce lundi. Marine Tondelier, la secrétaire nationale d’EELV, dit refuser de participer à "l’opération de communication" de l’exécutif, qui pour elle ne fait que "mettre en scène le dialogue sans jamais écouter ni bouger". Le PS a annoncé à son tour, dimanche, qu'il n'irait pas au rendez-vous.

Bertrand Pancher (groupe Liot) et Marine Le Pen (RN) sont en revanche attendus lundi après-midi, et Olivier Marleix (LR) mercredi. 

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"Soit le retrait, soit le référendum"

"Ils ont utilisé le 49.3 et c’est après tout ce long processus qu’on nous dit 'bon ok, finalement, on veut bien parler'", a également réagi le sénateur PCF Fabien Gay sur LCI. "Mais de quoi ? Il y a deux solutions maintenant : soit le retrait, soit le référendum. Donc, nous restons ouverts au dialogue. Et parce que nous restons ouverts au dialogue, nous irons mardi voir le président de la République."

Les parlementaires de gauche envisagent en effet, au lieu de se rendre à Matignon lundi, de marcher de l'Assemblée nationale à l'Élysée, mardi, afin de faire entendre leur voix à Emmanuel Macron. Sans rendez-vous, cette fois. 

Quant aux syndicats, ils ont bien prévu de répondre à l'invitation d'Elisabeth Borne mercredi. Mais ils ont posé leurs conditions. Alors que la Première ministre a d'ores et déjà exclu de "mettre en pause" la réforme, la nouvelle patronne de la CGT, Sophie Binet, a prévenu que l'intersyndicale se rendait à Matignon pour "exiger le retrait de la réforme". Laurent Berger (CFDT) a également posé comme préalable le retraite du report de l'âge légal à 64 ans. 


Vincent MICHELON

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