Le fléau du harcèlement scolaire

Harcèlement scolaire : interpeller un élève en classe, "inadmissible" pour Sandrine Rousseau

Publié le 24 septembre 2023 à 13h31

Source : L'Evénement du Dimanche LCI

Sandrine Rousseau était l'invitée de "L'événement du dimanche LCI", ce 24 septembre.
Interrogée à propos des cas récents de harcèlement scolaire, la députée EELV (Nupes) a dénoncé l'irruption de policiers dans des classes pour interpeller des harceleurs présumés.

Le harcèlement scolaire toujours au cœur de cette rentrée. Après le suicide d'un jeune dont la famille avait signalé des faits de harcèlement dans les Yvelines, l'ancienne rectrice de l'académie de Versailles, mise en cause pour la réponse donnée à l'époque, se défend ce dimanche dans une interview au Parisien

"Je regrette de ne pas avoir eu connaissance de ces courriers et de ne pas avoir pu m’assurer qu’on tienne compte de la détresse des familles", a notamment expliqué Charline Avenel. 

Interpeller des élèves en classe, "inadmissible"

Interrogée à ce sujet dans "L'événement du dimanche LCI", Sandrine Rousseau a dénoncé, plus largement, "un système éducatif français pas à la hauteur de l'enjeu". "L'institution, comme elle a fermé pendant des années les yeux sur les violences sexuelles, ferme les yeux sur le harcèlement. Ce n’est pas quelques paroles ministérielles qui suffiront", a-t-elle pointé.

Alors que le gouvernement doit apporter de nouvelles réponses au fléau, les autorités semblent avoir passé une consigne de fermeté. Lundi dernier, un jeune de 14 ans a été interpellé en pleine classe, dans le Val-de-Marne, pour des soupçons de harcèlement. "C’est inadmissible", estime Sandrine Rousseau. "On ne gère pas le harcèlement en faisant venir des policiers dans la classe pour arrêter un gamin. Ce n’est pas par de l’intimidation qu’on gère du harcèlement. C’est par une révolution de l’éducation qui consiste à être dans la bienveillance, dans le respect des individus." 

Pour la députée écologiste, "on doit être dans un projet d'éducation à la non-violence. Il reste un mineur... On doit poser des actes forts, mais pas faire la démonstration de force avec la police dans un établissement".


Vincent MICHELON

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