Pourquoi l'intersyndicale a-t-elle choisi la date du 6 juin pour une nouvelle journée de mobilisation ?

Publié le 2 mai 2023 à 13h37

Source : JT 13h Semaine

Après un 1er mai réussi, l'intersyndicale appelle à une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites le 6 juin prochain.
Une date qui doit permettre aux Français de se faire entendre de leurs députés, qui se prononceront deux jours plus tard une proposition de loi visant à abroger le texte promulgué fin mars par le président de la République.

Ils assurent être "toujours unis" et donnent rendez-vous dans un peu plus d'un mois. Ce mardi, au lendemain d'un 1er mai qui a rassemblé près de 800.000 manifestants partout en France selon la police, l'intersyndicale a décidé d'organiser une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites le 6 juin prochain. La date choisie n'est pas anodine : ce nouveau rassemblement aura lieu deux jours avant l'examen à l'Assemblée nationale d'une proposition de loi déposée par le groupe Liot visant à abroger la réforme des retraites tout juste promulguée.

"L'intersyndicale appelle à multiplier les initiatives avec notamment une nouvelle journée d'action commune, de grèves et de manifestations le 6 juin prochain permettant à l'ensemble des salariés de se faire entendre des parlementaires", écrit-elle dans son communiqué. "Nous appelons unitairement nos organisations à aller rencontrer les députés partout pour les appeler à voter cette proposition de loi", ajoute-t-elle, se réjouissant de la discussion à l'Assemblée de cette "proposition de loi [qui] permettra pour la première fois à la représentation nationale de se prononcer par un vote sur la réforme des retraites".

L'intersyndicale insiste sur le fait que la mobilisation doit se maintenir d'ici-là, car un vote favorable en faveur de ce texte déposé par le groupe Liot sera une claque pour l'exécutif. Il constitue également la dernière chance de voir la réforme des retraites abandonnée, le Conseil constitutionnel ayant peu de chances de se prononcer en faveur de l'organisation d'un référendum d'initiative partagée (RIP).

Le gouvernement fébrile ?

La leader de la CGT Sophie Binet, rappelant que la motion de censure contre le gouvernement n'avait échoué "qu'à neuf voix près" après l'usage du 49-3, estime que les députés ont même "la sortie du conflit entre les mains". Elle pourra compter sur le soutien des députés de la Nupes. Ce mardi, en conférence de presse, la cheffe des députés insoumis Mathilde Panot a assuré qu'il n'y aurait "pas de retour à la normale" à l'Assemblée nationale et dans le pays tant que la réforme des retraites est maintenue, indiquant notamment que le dépôt d'une nouvelle motion de censure est "toujours à l'ordre du jour".

Le gouvernement voit arriver avec fébrilité l'échéance du 8 juin. "Il y a forcément un risque parce que nous sommes dans une majorité relative", a reconnu lundi soir sur LCI le ministre du Travail Olivier Dussopt.


Justine FAURE

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