VIDÉO - Roué de coups en intervenant pour tapage nocturne : le maire de Magnières raconte sa violente agression

Il souhaitait simplement faire cesser un anniversaire qui avait dégénéré. Quand il est entré dans sa salle des fêtes dans la soirée du samedi 3 juin, Édouard Babel, maire (SE) de Magnières (Meurthe-et-Moselle), était loin d'imaginer une telle agression. "Tout d’un coup, un individu est arrivé et m’a mis une grande baffe, et là, ça a été la stupéfaction", confie l’édile. Édouard Babel est ensuite poursuivi dans la rue par une dizaine d'individus âgés de seize à vingt ans. "Ils m'ont mis par terre, juste là, sur la route. Une fois que j'étais au sol, j'ai pris des coups", raconte-t-il, admettant avoir eu "la peur de [sa] vie".

Le maire s'en sort avec des bleus. Samedi soir, des voisins, comme Bernard, étaient abasourdis. "J’ai vu des jeunes qui commençaient à se battre entre eux", se souvient-il. Les jeunes qui ont agressé le maire n’étaient pas du village. Aujourd'hui, les habitants sont marqués. Pour le moment, deux individus ont été placés en garde à vue pour violences en réunion et menaces sur personne dépositaire de l'autorité publique. Il va maintenant falloir retrouver les autres agresseurs. De son côté, le maire souhaite continuer à louer sa salle, mais seulement aux personnes qu'il connaît.

L’agression du maire de Magnières survient quelques semaines après la démission du maire de Saint-Brévin-les-Pins, Yannick Morez. Une décision que l’édile a annoncée le 10 mai dernier après que son domicile a été la cible d’un incendie criminel, alors que lui et sa famille y dormaient. Yannick Morez était visé par des menaces virulentes de la part de l’extrême droite, opposée au projet de déplacer près d'une école élémentaire le Centre d'accueil de demandeurs d'asile. En 2022, 2 265 agressions et menaces contre des élus ont été recensées par le ministère de l’Intérieur, soit 32% de plus que l’année précédente.