Ancien ministre de la Culture et de la Défense, François Léotard est décédé mardi à l'âge de 81 ans.Figure de la droite dans les années 1980 et 1990, certains voyaient même en lui un possible candidat à la présidence de la République.
C'est Emmanuel Macron lui-même qui a annoncé sa disparition : François Léotard, ancien ministre de la Culture (1986-1988) et de la Défense (1993-1995) lors des deux cohabitations sous François Mitterrand, est mort mardi à l'âge de 81 ans, entraînant une salve d'hommages à droite comme à gauche. Étoile montante d'une droite moderne libérale dans les années 1980, celui qui fut aussi président de l'UDF s'était un temps imaginé un destin à l’Élysée ou à Matignon, après avoir débuté sa carrière politique à 35 ans en étant élu député-maire de Fréjus (Var).
L'ancien chef de l'État Nicolas Sarkozy a ainsi fait part de sa "tristesse de voir partir trop tôt l’une des figures les plus brillantes de (sa) génération", un homme "authentique, engagé, entier" qui "plaçait la France au-dessus de tout". "Il aurait pu être Président. Jeunes, nous y avons cru. Il était une expression talentueuse de l'esprit français", a quant à lui affirmé l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, selon qui "la littérature guidait son âme pèlerine".
La "lassitude" et les affaires
Frappé de "lassitude", affecté par le décès en 2001 de son frère, l'acteur et chanteur Philippe Léotard, l'ancien ministre expliquera ensuite qu'il "ne supportait plus" le monde politique, son aspect "prostitutionnel", fait de "flatterie" et de "mensonge", qu'il lui fallait retrouver "son propre langage". François Léotard finira par quitter le devant de la scène dans les années 2000 pour se consacrer à l’écriture.
Des échecs électoraux et des ennuis judiciaires - condamnation en 2004 à dix mois de prison avec sursis pour blanchiment et financement illicite d'un parti - l'avaient aussi fragilisé. En mars 2021, il avait par ailleurs été condamné à deux ans de prison avec sursis et 100.000 euros d'amende pour "complicité" d'abus de biens sociaux dans l'un des volets de l'affaire Karachi, portant sur la mise en place de rétrocommissions illégales destinées à financer la campagne présidentielle de 1995.
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