Élisabeth Borne a assigné en justice mercredi 10 mai les éditions de l’Archipel, après la parution d'une biographie publiée sur elle.Les passages litigieux concernent "la santé, la vie familiale et l’orientation sexuelle" de la Première ministre.Elle s'en est expliquée ce dimanche dans le JDD.
Fragilisée par la crise des retraites, mais toujours en poste, la Première ministre semble avoir passé le plus fort de la tempête. Toutefois, celle qui cherche à imposer la marque d'une femme discrète doit faire face à d'autres pressions médiatiques après la parution d'une biographie la concernant et pour laquelle, fait rare, elle a assigné en justice mercredi 10 mai les éditions de l’Archipel, qu’elle accuse d’"atteinte à la vie privée" à son égard.
Comment prétendre que cela a pu se faire avec mon accord ?
Elisabeth Borne
Dans cette assignation, Élisabeth Borne demande la suppression, "dans toute nouvelle édition ou réimpression", de nombreux passages de cette biographie, notamment ceux "faisant référence à sa santé et son orientation sexuelle", ainsi que "ceux faisant référence à sa vie familiale". Dans une interview au JDD, réalisée à l'issue d'un voyage de trois jours à La Réunion, et publiée ce dimanche, la Première ministre a réagi pour la première fois à cette plainte sous la forme d'une mise au point.
"Quand une journaliste décrit en détail les conditions du suicide de mon père, quand elle a des propos intrusifs sur mon intimité, sur la relation avec mon fils, avec mon ex-mari, quand elle répand des allégations sur ma santé ou mon orientation sexuelle, comment prétendre que cela a pu se faire avec mon accord ? À un moment donné, on a envie de dire : trop, c'est trop", a-t-elle lancé.
De leurs côtés, les éditions de l'Archipel ont défendu la qualité du travail de l'autrice, Bérengère Bonte. Dans un communiqué faisant suite à cette assignation, elles ont affirmé que "ce livre est le fruit d'un an d'enquête, de dizaines d'interviews dont deux longs entretiens avec Mme Borne ainsi que d'autres avec des membres éminents de son cabinet, de sa famille et de son cercle amical proche auxquels elle avait donné son accord". Une audience est prévue le 24 mai.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info
- InternationalHaut-Karabakh : l'enclave au centre des tensions entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan
- Police, justice et faits diversDisparition inquiétante de Lina, 15 ans, en Alsace
- Police, justice et faits diversAttentat de Magnanville : sept ans après, l'heure du procès
- SportsRC Lens
- Sujets de sociétéLe pape François à Marseille, une visite historique