Un maire frondeur autorise commerces et lieux de culte à rester ouverts

Publié le 3 novembre 2020 à 20h16, mis à jour le 3 novembre 2020 à 23h49

Source : JT 20h Semaine

Des maires ont publié des arrêtés autorisant les commerces à ouvrir malgré l'interdiction décrétée par le gouvernement. Cet après-midi, le Premier ministre a critiqué ces appels. Reportage à Lavaur (Tarn).

Déjeuner ce midi au restaurant, la scène est inédite en période de confinement. Une situation floue, conséquence d'un arrêté municipal autorisant l'ouverture des bars et restaurants de Lavaur. Julien Cibois, patron du restaurant "vieux marché Popote et Canaille", tenait à accueillir symboliquement ses clients. "Aujourd'hui, on est dans la légalité, je pense la plus totale, pour ouvrir. Donc, on a saisi l'opportunité" a-t-il déclaré.

Depuis ce matin, les bars, les restaurants, mais également les salles de sport, les lieux de culte et les petits commerces peuvent à nouveau ouvrir. Le maire de Lavaur, isolé car il est cas contact, entend ainsi refuter les choix faits par le gouvernement. "Au nom de quoi l'État distinguerait-il parmi les activités celles qui relèvent de la première nécessité et celles qui n'en relèvent pas ?", a fustigé Bernard Carayon.

Plusieurs communes en France ont pris ce type d'arrêté. Des décisions dénoncées par le Premier ministre Jean Castex cet après-midi : elles "violent les règles de la République". La préfecture du Tarn vient de saisir le tribunal administratif. "L'arrêté pris par le maire de Lavaur est un arrêté municipal qui ne prime pas sur un décret ministériel. Il n'est pas légal", a déclaré Frédéric Roussel, directeur de cabinet du préfet du Tarn. Les commerçants ouverts risquent donc une amende de 135 euros.


La rédaction de TF1info

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